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L'Atelier d'écriture de Villejean
3 février 2015

Roman interactif : 3 auteurs, 3 chapitres / Anne-Françoise ; Jean-Paul ; Maryvonne

 C'est une vérité universellement reconnue qu'un célibataire pourvu d'une belle fortune doit avoir envie de se marier.

Cette vérité universelle se vérifiait très concrètement chez Edouard. Edouard était jeune, beau, et venait d'hériter de la fortune de la grand-mère du mari de sa tante de son côté maternel. De plus, la fille de l'arrière grand-mère de son cousin, de son côté paternel, était malade depuis déjà quelques temps et on se dosait à voix basse dans la famille, qu'elle avait de l'argent à la banque, dans bien des affaires et dans un coffre caché derrière la troisième pierre à droite au fond de la cheminée...sans compter les louis d'or dans des bas de laine en haut de l'armoire...

Bref, Edouard ne manquerait et ne manquera jamais de rien...sauf de ce qui lui paraissait le plus important (après l'argent bien sûr), c'est à dire d'une femme (si possible elle-même fortunée tant qu'à faire!). Edouard décida d'élaborer un plan d'attaque pour rechercher sa dulcinée.

Il dégagea trois priorités : fréquenter les hippodromes où ces dames et ces demoiselles chapeautées avaient des palpitations au moment où les chevaux s'élançaient, prendre des cours de piano et s'accompagner au chant (il savait que les poètes et les chanteurs de par leur art, étaient redoutables en séduction), et enfin, prendre des cours de danse : lui qui était souvent invité à des bals pourrait ainsi conduire une belle dans une valse et plus, si affinités...

Il ne savait pas trop quelle stratégie adopter en priorité et décida donc de se rendre chez son coiffeur : d'une part parce que ses cheveux avaient déjà trop poussé ; d'autre part parce qu'il comptait sur le redoutable psychologue (qu'était son coiffeur) pour l'éclairer dans son choix à faire.

Il y a trois possibilités déclara le coiffeur. Soit une raie au milieu, soit je rase tout, soit on fait des dreadlocks ! Naân, je déconne. Il y a trois possibilités. Soit, avec ton pognon tu achètes un hôtel à Lille. J'en connais un très bien à côté d'une conserverie de cornichons dans la saumure. Avant de se marier, il faut fréquenter le beau monde. Voilà, ça c'est l'arrêt au milieu ! Pour faire table rase du passé, il faut déjà te détacher de ta famille. Est ce que tu l'as déjà vue seulement, la fille de l'arrière grand-mère de ton cousin du côté paternel ? Est ce qu'elle n'est pas trop âgée pour toi ?

Enfin pour les dreadlocks, soyons sérieux ! Est ce que tu n'aurais pas fumé un peu trop de pétards, Edouard ? Avant de songer à épouser qui que ce soit, homosexuel ou pas du reste, car on peut épouser tout ce qu'on veut aujourd'hui même les causes les plus désespérées et les moins sympathiques, ne ferais-tu pas mieux de chercher celle qui acceptera de t'embrasser pour te transformer en prince charmant. Je te fais une friction ?

  1. Edouard le crapaud répond : non, ce n'est pas la peine. Le coiffeur répond : alors ça fera dix sept euros. Le crapaud paye et sort en laissant 35 centimes de pourboire.

  2. Edouard le crapaud répond coa ? Et il décide d'aller chercher un meilleur conseil auprès de son pote Mimile Gombert qui vient de sauter dans la mare aux canardsdéchaînés.

  3. Le crapaud accepte la friction. Le coiffeur philosophe lui met une serviette sur la tête et frotte. De ce fait, Edouard se retrouve dans le bureau du mage Mimile Gombert à l'Université de Haute Bretagne, UFR de contologie.

Le crapaud entre dans le bureau de son pote Mimile, celui-ci était en train de faire des flexions pour muscler ses cuisses de grenouille ; Alors, batracien de mes deux, toi qui as du sang-froid, je viens te demander si les dreadlocks me vont aussi bien que les crêpes le jour de la Chandeleur ! Ah ! Mon pote Edouard, tu es un vrai aventurier, moi qui me contente de trois poils sur le caillou et une moustache façon début XXème siècle, je te trouve audacieux. Garde tes dreadslocks Cramarade crapaud et fume un pétard si tu veux. Moi Jean-Emile Grenouille, je ne peux pas car il m'arrive dans la mare de mettre la tête dans la vase, j'ai même eu un jour un vase de vase renversé sur ma tête, alors tu penses, avec des dreadlocks, ce serait une galère.

En sortant de la fac, il tomba nez à nez avec une prof de sociologie, belle comme une image virtuelle, il la prit par le bras et ils partirent cracher sur le mariage ensemble.

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3 février 2015

Roman interactif : 3 auteurs, 3 chapitres /Jean-Paul ; Maryvonne ; Edorée

 C'est une vérité universellement reconnue qu'un célibataire pourvu d'une belle fortune doit avoir envie de se marier. Certes Yann-Frank Kerlidou était célibataire de chez célibataire. Certes aussi il en aurait bien fait son épouse de la Soizig Le Goff de la ferme du bout du bourg. Mais en matière de bonne fortune, il n'avait que celle, pourtant pas négligeable en ce bas monde, d'être né avec un adorable minois percé de deux grands yeux bleus qui invitaient les filles à rêver de lui comme d'un prince charmant. L'amour des jeunes gens de vingt ans, ne se soucie pas du porte-monnaie ; l'eau fraîche, l'air du temps les lèvres purpurines et les émois caleçonnesques suffisent grandement à leur bonheur. Mais le père de Soizig le Goff, le gars Yvon, lui, ne jurait que par les doublons dans sa chaussette. Et lorsque Yann-Frank Kerlidou, pour une fois entreprenant, vint demander la main de la demoiselle-et le reste son géniteur, il fut jugé outreucidant, m'astuvu et nonmaispourquiteprendstutesque par le papa. Quand le vieux grigou se fut calmé, il lui mit ce marché entre les mains. Je te donnerai ma fille, si tu m'amènes en retour dix lingots d'or, une bague sertie d'une émeraude et une perle fabriquée par une huître.

Et notre Y.F.K local fut jeté dehors de la ferme avec un coup de pied dans les fesses, au son du « N'reviens pas sans tout ça ». Et le voilà à se lamenter sur le bord de la route. Eh, comment q'je vas faère pour dégoter de l'émeriaude, des lingots d'orque et une perle fabriqueuue par une huître.

Y'avait justement un petit Korrigan qui passait par là, qui entendit tout ça, et qui lui répondit : Hé, grand nigaud ! Q't'es bête ! Va t'en donc consulter le mage Gombert à l'Université de Haute Bretagne à Rennes. C't'homme là, il est savant, il connaît la solution de tous les problèmes et le symbole chimique de tous les métaux en fusion.Il enseigne à l'UFR de contologie. Yann-Frank K. se dit qu'à tout prendre, ça valait le coup d'essayer. Il prit son baluchon avec quelques galettes et un petit pot de beurre et il traversa la forêt pour aller à Rennes consulter le mage Gombert, que ses intimes appelaient Mimile.

  • Au village il rencontre des cantonniers qui lui demandent de demander à Mimile pourquoi le mur de l'enclos paroissial qu'ils construisent, se casse toujours la gueule entre le neuvième et le dixième mètre.

  • Au passage de la rivière, il rencontre une tortue qui voudrait savoir pourquoi, elle ne peut pas nager dans fond de la rivière mais toujours en surface.

  • A la ferme de Vézet le Coquin, on lui demande s'il sait pourquoi le premier pommier au bord de la route ne donne pas de pommes.

 

Mimile, c'est bien cavalier, quand ses parents se sont donnés bien du mal pour le prénommer Jean-Emile. Ce gars là devait être un peu de la haute, et en tout cas, mage, il devait en connaître un rayon. Il était dans ses pensées quand un fermier qui le vit traverser sa cour lui dit :

  • où vas-tu comme ça jeune homme ?

  • Je men vas voir un mage du nom de Gombert.

  • Demande lui donc, s'il est si savant pourquoi qu'c'est-t-y que le pommier qui se trouve ella ne donne pas de pommes.

  • Si ça peut vous faire plaisir, j'peux essayer, j'va faire un nœud à mon mouchoir. Mais dites-moi quelle race de pommes y'a-t-y dans votre arbre ?

  • Des Guy Catelineau répondit le fermier ;

 

Que va découvrir Yann-Franck ?

  • Que les pommes Guy Catelineau sont des pommes d'or et qu'elle sont volées la nuit ?

  • Que les pommes Guy Catelineau ne sont plus fécondées car il n'y a plus d'arbre du sexe opposé alentour ?

  • Que le pommier Guy Catelineau a été victime d'un sort jeté par le mage Gombert.

 

Le mage Gombert a bien jeté un sort au pommier Guy Catelineau. Pourquoi ? Il était furieux car le gars Yvon Le Goff, jadis a séduit sa promise. Il en était amoureux, et loi de la jungle oblige, le plus fort a gagné. La promise a donc changé de promis et ils firent de belles noces. Le mage Mimile lança donc un sort aux pommes du verger et il s'en fut en pleine forêt vivre en ermite.

Y.F.K partit alors à la recherche du mage afin de connaître la route où trouver dix lingots d'or, une bague sertie d'une émeraude et une perle fabriquée par une huître. Le prix à payer pour épouser Soazig. Lorsqu'il trouva la grotte du mage, il le vit et lui demanda de l'aider.

Alors, le mage lui dit « seuls les cœurs purs trouveront l'étoile .»

  • Prends ce caillou et dispose le dans la rivière où l'eau est la plus pure. Mais le chemin est difficile, alors accroche-toi et prends cet anneau, dépose le dans le nid de l'aigle là-haut sur les rochers. Et ces dix grains de blé, plante-les dans la terre des druides. Si tu suis mon conseil, tu pourras épouser Soazig.

Il prit congé, et suivit à la lettre les instructions du mage.

Il trouva la rivière où l'eau est la plus pure et y déposa son caillou. Soudain, celui-ci se transforma en une belle huître qui s'ouvrit pour laisser voir une belle perle toute brillante. Il la prit, et partit à la recherche du nid d'aigle. Il y déposa son anneau qui devint une belle bague sertie d'un diamant. Les dix grains de blé plantés devinrent des lingots d'or. Il retourna alors chez le gars Yvon et épousa Soazig.

4 février 2015

Consigne d'écriture 1415-17 du 3 février 2015 : Roman interactif, 3 auteurs, 3 chapitres.

Roman interactif, 3 auteurs, 3 chapitres.

  (d'après « les Papous dans la tête ») 

 

- Vous choisissez un incipit parmi les 6 proposés.

- Vous écrivez le premier chapitre d'une histoire .

- Votre histoire se termine par 3 hypothèses.

- Votre voisin de droite continue l'histoire à partir d'une hypothèse qu'il aura choisie

et termine de même par trois hypothèses.

- Son voisin de droite termine l'histoire.

 

1 C'est une vérité universellement reconnue qu'un célibataire pourvu d'une belle fortune doit avoir envie de se marier.

Jane Austen « Orgueil et préjugés »

 

2 Il avait six pieds, moins un ou deux pouces, peut-être ; solidement bâti, il s'avançait droit sur vous, les épaules légèrement voûtées et la tête en avant, avec un regard fixe venu d'en dessous, comme un taureau qui va charger. Sa voix était profonde et forte, et son attitude trahissait une sorte de hauteur morose, qui n'avait pourtant rien d'agressif.

Joseph Conrad « Lord Jim »

 

3 Ils arrivèrent un matin — sans doute par le premier bus — Bijou n'était pas encore descendu. Il les découvrit près de Bonne Maman, attablés dans la cuisine, devant deux tasses vides.

Gérard Mordillat « L'attraction universelle »

 

4 Le soleil d'hiver, caché derrière des couches de nuages, ne versait qu'une pauvre clarté laiteuse et blafarde sur la ville resserrée entre ses murailles. Les rues bordées de pignons étaient mouillées et pleines de courants d'air et, par moments, tombait une espèce de grêle molle qui n'était ni de la glace ni de la neige.

L'école était finie.

Thomas Mann « Tonio Kröger »

 

5 Son regard a fini par croiser le mien. C'était à Nice, au début du boulevard Gambetta. Il se tenait sur une sorte de podium devant un étalage de vestes et de manteaux de cuir, et je m'étais glissé au au premier rang des badauds qui l'écoutaient vanter sa marchandise.

Patrick Modiano « Dimanches d'août »

 

6 Un stage médical ne consiste pas seulement à assister à des opérations intestinales compliquées, à fendre des péritoines, à bloquer des lobes pulmonaires, à scier des pieds, ça ne consiste pas seulement à fermer les yeux des morts et à tirer au monde des enfants. -

Thomas Bernhard « Gel »

3 mars 2015

Perlin l'enchanteur et son mouchoir de nuage/Maryvonne

Écrire un conte avec pour héros : Perlin l'étancheur

pour mission : Échapper au loup

pour objet magique:Un mouchoir de nuage

 

 

Depuis que Perlin vidait moult canettes de bière, un biberon de vodka et des petits pots de rhum, il avait perdu son joli nom de Perlin pin pin pour gagner celui de Perlin l'étancheur. La soif lui était venue quand la fée Bibiane l'avait trompé avec Lancecointreau. Toute l'eau du lac de Compère en la forêt de Brocemariebrizard n'aurait pas suffi à étancher sa soif.

Il s'était donc jeté à corps perdu sur les alcools de plus en plus forts. Après le cidre, l'hydromel et le pommeau il était passé au calva et de cause à effet à une cavalcade tout nu autour de la fontaine de bar en tong, les roupettes à queue à l'air, il batifolait au clair de l'une et de l'autre.

Malibu qui mal y pense mais à la vue de ses pruneaux tout découverts et tout fripés les animaux de la forêt commençaient à avoir la salive en émoi.

Alors qu'au bout de sa course folle il se roula dans l'herbe sans pouvoir se relever, des petits d'gin-orange vinrent danser une gavotte autour de lui en chantant : Perlin l'étancheur, fais attention au loup. Il reluque tes blosses, si tu ne les caches pas il va te les croquer! Nous l'avons entendu dire: « Ce soir suze à Perlin!! ». On te prévient, il se tapit derrière le coteau de layon et à la première occasion il va porto l'attaque.Par tous les Saint Emilion et les Saint Estephe, relève-toi et mets-toi à l'abri.

Ne vous en faites pas dit Perlin qui boit vabé va bien. Je vais mettre mon petit 51 fillette dans l'eau, me faire une bonne toilette à l'eau de genièvre et je sortirai tout beau tout rose comme les bébés dans les tableaux de Raphaël. Mais tes habits dirent les d'gin-orange ? Ne vous en faites pas dit Perlin nous sommes ici dans un lieu magique, je vais m'habiller d'un mouchoir de nuage et la gueule du loup n'aura pas d'emprise.

Perlin retourna près de la fontaine de bar en tong où l'eau qui pétille ressemble au champagne.

Une seule goutte sur la margelle peut provoquer vous le savez un orage mais il n'y aura pas d'orage car Perlin ne veut jamais en perdre une goutte. Pour le loup qui complote contre lui Perlin mijote une vengeance tardive, il a dressé ses chiens whisky et delirium contre la bête aux dents pointues et ce soir ce ne sera pas en vain, ce soir il y aura du sang et des larmes comme le vin si précieux « le lacryma christi »  et Perlin l'étancheur vaincra le loup et vaincra enfin sa soif car les contes doivent avoir une morale et une culotte même si elle est fabriquée en mouchoir de nuage.

Ainsi pour le loup il ne sera pas facile d'attraper le fond de culotte de Perlin l'étancheur étanché. Bien fait le loup!! Bien fait le loup !!!

3 mars 2015

Boucle d'or et le cerf-volant magique/ Dominique MD

En ce temps là, la pollution atmosphérique dans la grande ville de Rabi était tellement importante que les automobilistes roulaient avec leurs feux allumés en permanence. Malgré cela, ils ne voyaient ni les feux rouges, ni les agents de circulation qui se faisaient régulièrement renverser.

Quand le brouillard était apparu sur la ville, il y a longtemps de cela, la reine de cette ville avaient interdit aux enfants de sortir dans la rue. En effet, ils attrapaient des rhumes, puis des bronchites, on les conduisait alors à l'hôpital : il y avait une longue file d'attente de plusieurs kilomètres à l'entrée des urgences et cela perturbait la vie économique et cela était mauvais pour le tourisme.

Les enfants n'allaient plus à l'école, leurs maîtres ne faisaient plus rien, et tout ce désoeuvrement était néfaste pour tout le pays. Mais, on n'allait pas interdire la circulation des voitures, la ville était trop grande pour cela, et puis cela créerait du chômage, ce qui était mauvais aussi pour le pays.

La reine Anne réunit ses conseillers les plus sages, parmi ceux qui n'avaient pas de rhume, ou ceux qui n'avaient pas d'enfants. Un conseiller très intelligent expliqua que puisqu'on ne pouvait supprimer ni la pollution, ni les enfants, il fallait supprimer les rhumes. Un autre conseiller, qui avait une femme pharmacienne expliqua qu'il existait un produit qui assèche le nez. Mais, ce produit n'existait qu'en Russie, or nous étions en guerre avec ce pays. Un troisième conseiller dont la fille était partie en Finlande dans un programme ERASMUS, expliqua que là-bas, les enfants n'avaient jamais de rhume, il suffisait de transplanter quelques enfants de Finlande à Rabi, ils feraient souche, et l'on serait ainsi progressivement débarrassé des rhumes, des longues queues à l'hôpital, la vie économique pourrait reprendre, et l'industrie automobile continuerait de se développer.

 Par avion spécial, on alla chercher un spécimen, une petite fille qui arriva le lendemain avec un tout petit sac de voyage. Elle s'appelait Boucle d'or et fut bien étonnée de ne trouver aucun ours dans cette ville. On lui montra le zoo, mais le dernier ours était mort la semaine précédente d'une bronchite qui s'était aggravée. Elle en fut très triste, s'enferma dans sa chambre d'hôtel au 18eme étage et ne voulut plus sortir. Par la fenêtre, elle ne voyait que le brouillard étendu sur la ville. Un gentil groom lui proposa l'ascenseur pour le 32eme étage. De là-haut, on pouvait voir le soleil et le ciel bleu. C'était vrai, elle en fut tout éblouie, et lui aussi. Bien que ce fût interdit, elle monta un petit escalier métallique, franchit une trappe et sortit avec lui sur la terrasse au 33eme étage. Il y avait un peu de vent qui rougissait leurs joues. De son petit sac, elle sortit son cerf-volant en forme de renne. Le vent se leva, le groom la vit s'envoler lentement au dessus de la ville, tenant le petit cerf-volant, bleu et blanc aux couleurs de la Finlande. Elle disparut, puis réapparut, puis disparut à nouveau. Elle faisait de petites navettes d'un immeuble à l'autre, et revenait de temps en temps le saluer. Il avait oublié son travail et se passionnait à la regarder. Peu à peu, tous les habitants de l'hôtel se retrouvèrent sur l'étroite terrasse pour la regarder et l'encourager. L'air était presque pur, tout le monde respirait. On décida alors de vivre au 33eme étage où il faisait si bon respirer. 

Peu à peu, tous les habitants de la ville firent de même. On rehaussa les immeubles. Cela donna du travail aux nombreux chômeurs de la ville. Pour se déplacer, Boucle d'or offrait ses services de taxi en cerf-volant magique. Les maîtres faisaient cours sur les terrasses, les enfants n'étaient plus malades, leurs nez ne coulaient plus. Le groom se lança comme auto-entrepreneur en fabriquant des petits et des grands cerfs-volants. On abandonna peu à peu les déplacements en voiture. Le nuage de pollution descendit peu à peu. Chaque jour un nouvel étage apparaissait. Finalement, il ne resta plus que les rez-de-chaussée encore invisibles sous leur poids de pollution. On décida de les abandonner, et de ne vivre que dans les étages. La reine Anne fut réélue de justesse pour un deuxième mandat. Boucle d'or ne fit pas souche à Bari. Elle voulait retrouver la neige, les ours, les rennes et les aurores boréales.

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3 mars 2015

Consigne d'écriture 1415-19 du 3 mars 2015 : Ecrire un conte

Ecrire un conte

 

  • Ecrire le nom d'un personnage héroïque sur un bout de papier

  • Ecrire une épreuve ou un voyage que devra accomplir ce personnage sur un autre bout de papier.

  • Ecrire sur un troisième bout de papier un objet magique qui va aider (ou embêter) le héros.

  • Chacun tire au sort dans chacun des trois tas, et compose le conte avec les trois ingrédients obtenus.

28 avril 2015

Consigne d'écriture 1415-25 du 28 avril 2015 : un monstre

Un monstre !

 

Il existe beaucoup de monstres dans la mythologie pour expliquer l'origine du monde et dans les contes ils ont des pouvoirs bien ou malfaisants.

Par exemple :

  • la licorne, ou l'unicorne : cheval blanc au front percé d'une corne,

  • le garuda : dans la mythologie hindouiste et boudhiste : un homme-oiseau, aigle géant protecteur dont l'ennemi est le serpent nagas

  • le sîmorgh : en Perse, cousin du phénix, aussi grand que 30 oiseaux, cotoyant les astres et les mystères célestes

  • le basilic : coq à queue de dragon

  • la chimère : monstre cracheur de feu, lion par devant, serpent par derrière, chèvre au milieu,

  • le catoblépas : rhinocéros à tête de taureau

  • la manticore : corps de lion, tête d'homme, queue de scorpion, triple rangée de dents, mangeuse d'hommes, symbole du mal.

 

Créez votre propre monstre. Faites sa carte d'identité, donnez lui un nom, décrivez le. Puis mettez le en scène dans un texte, faites le vivre avec ses pouvoirs,...

28 avril 2015

Moninfantourse/ Dominique H

Moninfantourse,

une monstre pas comme les autres !

Evidemment , dans la grande famille des monstres, personne ne se ressemble !

Moninfantourse vit dans les forêts, sous toutes les latitudes. Elle a une jolie tête d'éléphant avec des yeux doux et expressifs , une trompe agile et des grandes oreilles montées sur roulements à billes : elles peuvent servir d'éventail ou de nageoires . Son corps puissant est celui d'une ourse blanche, avec une belle fourrure qui s'épaissit quand elle remonte vers le Pôle Nord. Ce corps athlétique lui permet de se dresser rapidement quand il le faut. Sur son ventre une grande poche comme celle du kangourou. Ses longs bras de singe touchent le sol et ses mains savent gratter,marcher, s'agripper, cueillir, lancer et aussi caresser. Ses pattes arrières sont des pattes d'ours palmées pour pouvoir nager, ça peut servir. Son dernier ornement est une interminable queue marsupiale, grise à points blancs qu'elle utilise parfois en lasso ou en bout de sauvetage. Vous le voyez, elle est très polyvalente.

Si vous rencontrez Moninfantourse dans une forêt, malgré son aspect monstrueux, vous serez rapidement rassurés. Elle vous fera les yeux doux, vous enverra un bref pschitt parfumé de sa trompe , elle étendra les bras pour vous caresser et remuera lentement ses grandes oreilles en signe de bienvenue. Elle évitera de se dresser pour ne pas vous effrayer.

Cependant, Moninfantourse ne se montre jamais quand tout va bien pour vous, elle sait que son physique peut paraître inquiétant. Elle se promène donc tranquillement, silencieusement, à l'abri des regards dans les sous-bois. Elle observe les randonneurs, les cueilleurs de champignons et... les enfants qui se perdent dans la forêt. Son talent est de savoir détecter la peur. Ses oreilles sont équipées d'un radar qui capte les ondes d'inquiétude ou de panique, d'où qu'elles viennent, mêmes éloignées. Son cerveau reptilien reçoit alors un signal qui la met en marche instantanément.Elle est programmée pour porter secours. Elle peut faire des milliers de kilomètres en une nuit.Pour ne pas se prendre les pattes dans la queue elle l'enroule alors dans sa poche ventrale.

Ce jour là, vers dix sept heures, alors qu'elle se promenait dans la forêt de Brocéliande, son cerveau reçoit une alerte. Elle se met en marche et passe rapidement sa septième vitesse. Le signal la guide comme un GPS vers Saint Sulpice la Forêt, près de Rennes. Elle atteint Mi-Forêt en moins d'un quart d'heure. Le signal d'ultra-sons s'intensifie et se transforme en un léger sifflement continu. Elle s'immobilise alors et promène son regard à la ronde. Elle aperçoit une fillette qui sanglote , assise dans les fougères, un bouquet de jacinthes sauvages à la main.

Moninfantourse s'avance précautionneusement et s'allonge aussi dans les fougères. Puis elle passe à la deuxième phase du sauvetage. De sa trompe, qu'elle utilise comme un brumisateur, elle émet doucement une vapeur vanillée autour de l'enfant. Cet éther sucré endort la petite fille. Moninfantourse la soulève alors délicatement, la serre tendrement contre sa douce fourrure blanche, et la berce. Mais son travail n'est pas terminé.

Soudain,dans cette ambiance calme, le radar de ses oreilles capte une autre longueur d'ondes que Moninfantourse reconnaît: c'est celle de l'affolement de parents qui ont perdu leur enfant . Le signal est très net, l'émetteur est tout proche. En trente secondes elle atteint le carrefour de Saint Denis. Elle prend soin de rester cachée dans le sous-bois mais entend les appels paniqués des parents : « Célia ? Célia-a-a ? Célia-a-a-aa?»

Célia, elle, dort tranquillement dans les bras enveloppants de la monstre. Moninfantourse recommence le scénario de la vaporisation anesthésique, plus longuement, parce que les parents sont à distance et qu'elle ne veut pas se montrer. Ceux-ci vont bientôt cesser d'appeler, s'asseoir dans l'herbe, l'un à côté de l'autre, pleurer doucement puis s'assoupir.

Alors, Moninfantourse se dirige tranquillement vers eux et dépose délicatement Célia endormie entre son papa et sa maman. Elle sait que l'effet soporifique va durer encore dix minutes, le temps pour elle de s'installer dans le sous-bois, en première loge, pour assister à la dernière scène.

Célia, la première commence à bouger, à se frotter les yeux, puis couvre ses parents endormis de baisers.

« Maman ! Papa !Maman ! Réveillez-vous !»

Les parents commencent à bouger et émergent peu à peu de leur sommeil.

« Célia! Ah ! Te voilà ! Que je suis heureuse de te serrer dans mes bras, j'ai rêvé que tu t'étais perdue dans la forêt ! » dit la Maman.

« Moi aussi j'ai fait ce cauchemar affreux » dit le Papa , « mais tu es là,maintenant et avec un très joli bouquet de jacinthes ! »

Emue par cette scène touchante de retrouvailles , Moninfantourse essuie de sa grande oreille une larme au coin de l'oeil. Sa mission est accomplie , elle est fatiguée et s'endort à son tour jusqu'au prochain signal, pour de nouvelles aventures.

28 avril 2015

Le gentil monstre Mistounu/Marie-France

IDENTITE DU MONSTRE : MISTOUNU

 

Sorte de loup couvert de longs poils noirs sauf sur le visage qui est recouvert de plumes blanches et 1 seul œil au milieu de la figure.

 Pouvoirs : court très vite, voit à 360°, végétarien.

 Il aime jouer avec les petits enfants mais est trop horrible pour qu’on s’en approche.

 

Conte :

 

A l’orée de la forêt du Tertre gris, vivait une famille de bûcherons. Cette famille habitait une jolie maisonnette en bois construite par le papa. Autour quelques chèvres broutaient l’herbe fraîche en attendant l’heure de la traite quotidienne. Elles étaient nombreuses et donnait suffisamment de lait que la maman transformait en fromage ou en yaourt qu’elle allait vendre au marché du village voisin. Un coq, des poules, un chien, des chats, plus 2 ou 3 cochons dans la soue qui couinaient du matin au soir, animaient ce petit hameau.

 Lila et Basile, les enfants grandissaient au milieu de ce petit monde avec pour consigne de ne pas trop s’aventurer dans la forêt où il était facile de se perdre pour des enfants de 7 et 10 ans et où toutes sortes de dangers menaçaient.

Le papa les avait bien mis en garde qu’un horrible animal rôdait dans les bois touffus à quelques encablures de l’autre côté du village. Jusqu’à présent les enfants se contentaient d’écouter les histoires de Mistounu, le fameux monstre,  racontées à la veillée par le Papa et ils se demandaient si c’était bien réel ou seulement dans l’imagination de leur père.

Ils étaient allés voir le vieux sage du village, un grand-père aveugle et un peu sourd qui leur avait bien confirmer la réalité de l’animal avec pour recommandation de surtout ne pas l’approcher.

La description qu’il en avait faite n’était d’ailleurs pas très engageante. Mais la curiosité était très forte pour Lila, qui aurait bien aimé l’apercevoir au détour d’un chemin.  

Il s’agissait d’un gros chien, ou plutôt d’un loup tout noir recouvert de longs poils, sauf le visage pourvu de plumes blanches et un seul œil au milieu de la figure. Malgré cela il pouvait voir de tous côtés, devant et derrière en même temps, de plus il courait très vite et en un quart de seconde il pouvait vous attraper et vous croquer tout cru, quoique l’histoire ne relate aucun animal dévoré par la bête ! Curieux ! Serait-il végétarien ? 

En fait Mistounu s’ennuyait au fond de ce bois où tous les animaux à poils ou à plumes le fuyaient, ne le reconnaissant pas comme l’un des leurs. Il avait bien essayé de s’immiscer dans leurs jeux et leur courir après, mais malgré sa vitesse, les autres étaient tellement terrifiés qu’ils ne se laissaient jamais attraper. C’est ainsi que Mistounu était devenu végétarien pour leur prouver qu’il n’était pas dangereux, qu’il voulait simplement jouer avec eux. 

Cependant, rien n’y faisait, tous fuyaient et il était toujours seul.

Quant à Lila, très curieuse, et très intriguée par cette histoire elle voulut en avoir le cœur net.

C’est ainsi que défiant la surveillance de son frère et ses parents, elle s’aventura dans les sous-bois et regagna le plus profond de la forêt là où régnaient les plus grands et les plus vieux arbres. Elle écoutait le moindre bruit : des insectes à terre, jusqu’au bruissement du vent dans les feuilles à la cime des chênes. Soudain elle entendit une respiration, ce devait être un plus gros animal, pensa-t-elle, voir un être humain. Elle eut un peu d’inquiétude, mais se rassura en pensant que peut-être son frère l’avait suivie et se cachait derrière un tronc. Elle l’appela, mais pas de réponse ; du coup son inquiétude devient réelle et elle commençait à regretter son escapade. Elle ralentit le pas et voulu se reposer adossée à un arbre. C’est là qu’elle aperçut un œil qui la fixait, elle était terrorisée, voulu faire demi-tour, mais resta clouée sur place. La description du vieil homme était bien exacte, c’était un horrible monstre, très laid. Cependant le premier mouvement de panique passé, elle ne se sentait pas menacée, plus elle le regardait et plus ses craintes s’envolaient.

Elle se prit au jeu de cache tout en cherchant à retrouver son village. Elle sautait d’arbre en arbre en marche arrière en se cachant et lui l’imitait tout en gardant ses distances afin de ne pas trop effaroucher une amie potentielle.

Fatiguée, Lila s’arrêta un moment et Mistounu en profita pour s’approcher un peu plus. Elle n’avait plus peur et se contentait maintenant de jouer avec la tête et les mains, Mistounu essayait de l’imiter maladroitement. Cela dura un moment, jusqu’à un bruit au loin. Il lui semblait entendre son prénom. Elle réalisa tout à coup que le soir tombait et elle n’avait rien dit à personne. On devait s’inquiéter à la maison. Elle lui fit un geste d’au revoir et il la regarda s’éloigner, l’œil triste sans chercher à la suivre. Elle lui promit de revenir mais jura de ne rien dire à personne, ce serait leur secret.

Elle s’était aussi promise de l’apprivoiser encore et d’en faire un jour son ami.

6 octobre 2015

Cauchemar à Nedjek : Interrogatoire de M Faux-Pas, le petit Poucet, par l'inspecteur Chabotté / Anne-Françoise

 - Quels étaient vos rapports avec Mr Leloup ?

 -  J'ai de bons rapports avec Mr Leloup et ce, depuis longtemps. C'est mon ami et on s'appelle par nos prénoms. » répondit le petit Poucet qui avait bien grandi et qu'on surnommait maintenant le grand Majeur.

Il poursuivit :

- En effet, lorsque j'étais enfant, j'habitais avec mes parents et mes frères une pauvre masure dans la forêt. Loulou habitait tout près avec ses parents et ses six frères. De nos deux familles, je ne sais laquelle vivait le plus chichement. Nous ne mangions pas à notre faim tous les jours, croyez-moi... Puis il m'est arrivé une histoire avec un ogre et ce jour-là, comme cet ogre bouillait dans plus d'une dizaine de marmites, j'ai invité la famille loup pour le manger avec nous. On s'est régalés pendant deux semaines ou plus ! Ca nous a soudés, tous ces repas pris ensemble. L'après-midi, nous faisions la sieste ou nous jouions aux billes avec de petits cailloux blancs que j'ai toujours dans ma poche. Nos familles ont déménagé dans la maison de l'ogre et nous avons grandi ensemble.

 - Quand l'avez-vous vu pour la dernière fois ?

 - Je l'ai vu vendredi. Il allait porter une galette et un petit pot de beurre à sa grand mère qui habite de l'autre côté de la forêt. Mme Leloup lui disait : « Fais bien attention aux petites filles en rouge qui cueillent des fleurs dans la forêt .» Et je ne l'ai pas vu depuis.

 - Que faisiez-vous dans la nuit du 22 au 26 ?

 - J'étais avec mes six frères. Je vais vous expliquer. Mes frères et moi avons fait des études de médecine et la secrétaire de l'hôpital, celle qui n'a pas grand chose dans la tête et qu'on surnomme entre nous « la princesse au petit pois » nous avait envoyés, mes frères et moi, ausculter tout un village dont les habitants dormaient. On y a passé un temps fou, on a tout fait pour les réveiller : des électrochocs, des injections de sauge, des perfusions de poudre de perlinpinpin. Rien n'y a fait. On avait le moral dans les chaussettes. Pour se redonner du courage, on est rentrés en chantant :  « Heho, heho, on rentre du boulot... » Quand on est arrivés chez nous, on s'est endormis direct tellement on était fatigués.

 -  D'après vous, qui pouvait lui en vouloir au point de le faire disparaître ?

 - Moi, je soupçonne cette folle de Cendrillon. Elle était verte de rage quand mon ami Loulou a bouffé quatre rats, un vieux chien et une citrouille qui étaient sur le trottoir. Un goûter comme ça, ça ne doit pas traîner dans la rue ! Surtout que Loulou avait vraiment faim... Il avait bossé d'arrache-pied sur le nouveau lotissement du village. Il avait galéré avec les constructions en paille, en bois et en pierre des trois entrepreneurs locaux qui, aussitôt qu'ils le peuvent, mettent des bâtons dans les roues du vélo de Loulou. En fait, ils lui reprochent d'être enrhumé. Mais moi, je le sais, mon ami est allergique, c'est pour ça qu'il a tendance à éternuer un peu fort parfois. C'est quand même pas de sa faute si leurs constructions tiennent pas la route et s'écroulent pour trois fois rien.

Mais je sais aussi qu'il a refusé un permis de construire à une famille grognon. Ils voulaient un grand garage pour mettre une grande voiture, un moyen garage pour une moyenne voiture et un petit garage pour une petite voiture. Loulou leur a suggéré de prendre le bus. Ils sont partis en bougonnant quand ils ont compris que ce serait le même bus pour les trois et non pas un grand bus, un moyen bus et un petit bus !

- Ce n'est pas facile d'être bourgmestre tous les jours !

- Il y a aussi cette chèvre et sa marmaille qui lui empoisonnent la vie. Ils refusent de lui ouvrir la porte lorsqu'il tire sur la chevillette pour que la bobinette choie. Derrière la fenêtre, ils se moquent de lui en criant : « Montre nous patte blanche ! ».

Il y a aussi ce garnement de pain d'épice qui court partout et qu'on risque à tout moment d'écraser. Loulou lui a déjà fait la leçon bien des fois mais il s'enfuit sans jamais rien écouter !

Sans compter cette compagnie d'animaux SDF qui a fait un boucan horrible et qui voulait aller à Brême avec un joueur de flûte et des rats... »

4 novembre 2015

Quelques définitions pour la lettre B / Maryvonne

 Quelques définitions bateaux ou pas !!

 BARBE : Depuis que la barbe de trois jours est à la mode on se demande comment il faut procéder pour avoir tous les jours une barbe de trois jours

BIBLIOTHEQUE : Les livres de bibliothèque sont comme les fonctionnaires, les plus hauts placés sont les plus inutiles.

BOUDIN : Nous en connaissons tous au moins trois : Caca Boudin, Eugène Boudin et Pomme Boudin.

COFFRES-FORTS : Dépense ton argent ou donne-le moi car on n'a jamais vu un coffre-fort suivre un enterrement. 

BRETELLES : Couplées avec la ceinture forment les deux mamelles où s'abreuvent les pessimistes.

BANQUIERS : Les banquiers sont les seuls commerçants qui ne disent pas : "Il y en a plus je vous le laisse ? »

BOSSUS : Comment peuvent-ils être porteurs de chance puisqu'à vue de bosse ils n'ont pas un exemplaire sur eux.

 BRETONS : Tête dure sous un bonnet rouge, alcoolique mangeur de lard, danseur de jabado en sabot mais... mais... inventeur du Minitel !

 COR (au pied) : Œil de perdrix, oiseau de mauvaise chaussure.

 CHOLERA : Avec sa jumelle, la peste, ils nous proposent un choix : "Bon choix Madame, Bon Choix Monsieur". C'est gentil mais pour une fois choisir entre vous deux ça ne m'emballe pas.

 CHRISTIANISME : Une histoire à dormir debout sur une croix.

 CATHOLICISME : La seule secte qui a réussi.

 CROCODILE : Sac de larmes.

 CANARDS : De tous les canards soit sortis de l'étang,soit sortis du cor de chasse je préfère celui sorti de la bouteille de calvados sur un sucre.   

29 septembre 2015

Solitude / Josiane

Je coupe le silence,
Ouvre la radio, la ferme,
Allume à nouveau le silence.
Rien ne va mieux, rien n'est mieux.
La rue est parfaitement vide et sale,
Comme l'heure qui se lève,
Comme mes sueurs juvéniles
Que je laisse traîner
Dans la main neuve du matin.

Sur les pavés courent
Des femmes grises comme le temps.
Un enfant posé sur un banc de pierre
Compte des nuages tracés à la chaux.

Hier était un lundi,
La semaine encore jeune,
Le matin criait sa joie
Dans la tiédeur d'un ciel ardent.

Où est le soleil de ce matin flamboyant ?

Le soleil s'est perdu au delà de la colline,
Derrière les fresques bleues des grands châtaigniers.
J'ai perdu jusqu'à l'odeur de ta peau,
Je suis fou,
J'allume un feu sur la gelée blanche de mes regrets.

Sur les pavés inégaux
Résonne encore le bruit de tes pas.

Je coupe le silence,
Ouvre la radio,
Rien ne va, rien n'est mieux.
Un vent désespéré à claqué le volet.
Une vieille a tendu une main décharnée au pigeon affamé.

Une autre solitude. 

13 janvier 2016

Consigne d'écriture 1516-15 du 12-01-2016 : Bâcler ou ne pas bâcler

Bâcler ou ne pas bâcler

Consigne empruntée aux "Papous dans la tête".

On prend toujours des bonnes résolutions pour l'année nouvelle mais parfois celles de l'an passé n'ont pu être réalisées. Aussi pour la nouvelle année nous allons faire la liste de ce que nous voulons bâcler ou au contraire ne pas bâcler.

Par exemple :

- ne pas bâcler le serrage de sa roue de secours ;
- bâcler la lecture des livres que l'on vient de vous offrir en vous disant : "Tu verras, c'est formidable !" ;
- bâcler sa plus belle histoire d'amour parce qu'on a peur de ne pas pouvoir en vivre d'autres ;
- ne pas bâcler ses voeux avec des cartes pré-remplies ;
- bâcler la lecture des modes d'emploi ou des posologies de médicaments ;

- Etc.

23 novembre 2017

P comme parapluie / Jean-Paul

Je me souviens encore très bien de ce concert du groupe Nirmaan à Transat en ville. J’y suis descendu tout seul avec mon pliant sur l’épaule. Ce jour-là, comme il avait plu, le pliant sur l’épaule a été l’assurance de poser ses fesses sur une surface de toile sèche. Parce que les transats étaient plutôt en vrille ! De jolies flaques invitaient les grenouilles, de bénitier ou pas, à aller s’asseoir ailleurs ou à rester debout.

La chanteuse indienne était très jolie, la musique exotique à souhait même si jouée au saxophone amplifié et déformé par des pédales d’effets. J’ai pris des photos mais on voit surtout dessus le parapluie du mec devant moi qui offrait un coin de paradis sec à sa voisine.

Sur la fin du concert je me suis levé et rapproché pour aller m’agiter au pied de la scène. C’était justement la danse du chameau et il s’était remis à pleuvoir. Chaude ambiance pourtant, rappels à répétitions, danseurs en transe. Puis je me suis éloigné, j’ai fait le tour de la place et photographié les parapluies. J’en ai mitraillé un qui était très joli, orné de représentations des bâtiments les plus emblématiques de Rennes. Et puis à un moment une dame m’a demandé : « Vous ne vous êtes pas inscrit pour la visite nocturne de Rennes ? Il est encore temps de le faire ! ».

Je lui ai répondu : « Non, désolé. Je ne peux pas, on m’attend chez moi ». Ce n’était même pas vrai : Maina Bourgeoizovna était encore à une soirée contes ou un truc comme ça. Mais je me connais et je l’ai reconnue, la fille de l’Office de tourisme : c’était la petite dame blonde de Rennes-en-Délires ! Dans le roman interactif elle s’appelle Isabelle Caffi et elle est un avatar d’Isaure Chassériau.

Bien sûr, j’aurais pu la suivre. Je pouvais prévenir mon épouse puisque j’avais, depuis très peu, un téléphone portable. Mais vous me voyez écrire un premier SMS tel que celui-là : « Je rentrerai plus tard : j’ai rencontré Isaure ! » ?

C’est des coups à avoir une scène de ménage avec son odalisque ! 

3 février 2015

Roman interactif : 3 auteurs, 3 chapitres, Maryvonne, Edorée, Henry

 C'est une vérité universellement reconnue qu'un célibataire pourvu d'une belle fortune doit avoir envie de se marier. C'est ce que serinait sa vieille mère presque chaque jour, à son grand benêt de Bertrand. Mais lui bien à l'aise dans son porte-monnaie et dans ses habitudes fils à maman ne faisait aucune démarche dans ce sens. Pas de sortie en boîte, pas de sport, pas de collègue de travail puisqu'il ne faisait rien, pas de promenade au parc. Un désert affectif qui ne provoquait aucun trouble chez lui. Sa pauvre mère au désespoir se voyait privée de descendance. Finalement, elle prit une initiative en dehors des codes de son milieu guindé, elle inscrivit son fils sur un site de rencontres. Comme elle le voyait avec les yeux de l'amour, elle fit une description élogieuse. Grand brun, alors qu'il était plutôt moyen et couleur queue de vache. Cultivé, bien que son cerveau fût en jachère, aimant la distraction alors qu'il ne mettait jamais le nez dans un théâtre ou un cinéma. Quand l'annonce fut partie en un clic, il fallut bien mettre la perle rare au couarant. Il trouva cela amusant quoique de mauvais goût. Les réponses arrivèrent en masse.

1 Il va craquer et répondre à une fille inconnue

2 Il va répondre à un garçon

3 Il va répondre sans le savoir à sa voisine de palier.

 

Il ne le sait pas mais sa voisine de palier s'est inscrite sur le même site de rencontres. Elle se décrit timide, petite et blonde, les yeux pers. Ayant pour distraction la musique, la lecture, les promenades dans la nature. Travaillant dans une crèche. Elle posta son inscription.

Elle lut toutes les annonces et cliqua par hasard sur l'une d'elles. C'était celle de Bertrand. Elle fut intéressée, et envoya un mail. Elle attendit sa réponse qui ne tarda pas à venir. Elle fut émue et rougit à la fois. C'était la première fois. Bertrand lui répondit très poliment et parmi toutes ses prétendantes, se risqua à lui demander si elle était de la région, et pourquoi pas prendre un café. Elle mit du temps à lui répondre car elle en était toute troublée. Quelques jours plus tard, elle dit oui, et ils se donnèrent rendez-vous.

 

Rendez-vous, rendez-vous ! Mais qui va se rendre à l'autre ? Pour Alinéa, pas de doute ! C'est le bon dieuu qui avait sollicité Bertrand, et celui-ci se rendit aussitôt à cette belle jeune fille...Après de longues discussions les deux familles décidèrent du jour et de l'heure du mariage. ! Celui-ci devrait se dérouler sur un paquebot célèbre, afin que nul n'ignore cette extraordinaire rencontre...

Bertrand décida d'embarquer sur le côte irlandaise et de traverser l'océan pour rejoindre sa promise dans le grand port de … Quimperlé...

Hélas, une effroyable tempête se déclencha et le bateau coula au jour et à l'heure où était prévu le mariage.

C 'est ainsi qu'Alinéa resta libre de tout bien et de toute richesse, ce dont elle se réjouit.

7 juin 2017

Consigne d'écriture 1617-29 du 6 juin 2017 - Six consignes de Pascal Perrat

AEV 1617/29 du 6 juin 2017 : Six consignes de Pascal Perrat

340 Deux oreillers s’aimaient d’amour tendre, jusqu’à ce qu’un polochon vienne troubler la paix du ménage. Leur brouille naquit sur un tissu de mensonges, vous allez comprendre pourquoi.

339 Appliquant le conseil de Flaubert, il relut son poème à voix haute et s’aperçut que son phrasé avait le hoquet, que certains mots chantaient faux. Il ajouta quelques vers d’O. C’était déjà mieux, mais pas encore ça…

338 L’invitation était sans équivoque : « Rejoignez notre bacchanale à pied et déguisés en arbres ! ». Ils s’y rendirent. Ce n’était vraiment pas une bonne idée…

337 Parvenue sur la 49e marche de sa vie, elle reprit son souffle. Du promontoire où elle était juchée,
elle pouvait contempler son passé. C’est alors qu’elle entrevit… (Notez que ce peut-être IL ou ELLE)

336 Une rivière en avait marre de vivre sous les ponts, de refléter le soleil puis la lune et quelques pêcheurs à la ligne. Elle décida de sortir de son lit. Il était temps, elle approchait les 50 berges…
Inventez la suite en développant le même anthropomorphisme

335 Son polar ne trouvait aucun éditeur. Pas assez de sang, de sexe, de sauvagerie, consultez un writing doctor, conseillaient-ils. Écrivez avec vos tripes, ordonna le doctor es lettres, puis il ajouta : écrivez votre prochain roman à l’encre rouge, exclusivement, et je vous garantis que le succès viendra. Le succès ne tarda pas, mais pas celui tant espéré…

20 janvier 2015

Marie-Soleil Bouteille / Maryvonne

Marie-Soleil Bouteille portait son nom comme personne, en premier parce qu'elle était rayonnante et aussi parce qu'elle aimait partager la bouteille avec des amis, des voisins et des connaissances.

C'était toujours la fête chez elle. En bonne pâtissière elle épongeait la boisson avec toutes sortes de gâteaux.

Ce jour là, le 20 janvier, quand elle ouvrit ses volets, la neige avait déposé son doux manteau.

C'était si beau que l'air retenait son souffle et en oubliait de transmettre les sons. Quelle paix! Quelle beauté! Un vrai cadeau pour son anniversaire. Ses sœurs lui avaient raconté qu'elle était née un matin de neige et que c'était pour cela que ses parents l'avaient prénommée Marie-Soleil même si, Blanche Neige aurait été plutôt de circonstance. On était comme ça dans la famille un peu fantasque!

Elle se dit qu'elle allait faire son gâteau léger aux noix en prévision de quelques visites même si la neige en découragerait quelques- uns.

Il me faut trois œufs se dit-elle.En allant les chercher dans sa remise elle glissa sur une plaque de neige glacée et les œufs de sa pondeuse la regardaient comme de gros yeux jaunes sur la poudreuse.

Fichtre nom de nom!! Je n'en ai pas d'autres se dit-elle et le commerce est trop loin. Elle alla donc sonner chez sa voisine qui avait toujours des réserves.

Mais regarde ! Tu saignes ma pauvre Marie-Soleil. Attends je vais te soigner avec un peu de « goutte ».

Oh! Pas de ça malheureuse, la « goutte » je préfère la boire. Cherche plutôt un peu d'eau oxygénée et la voilà de se remettre d'aplomb en buvant le petit verre de calva de la voisine.

Elle rentra chez elle avec trois nouveaux œufs dont elle sépara les jaunes des blancs. En y ajoutant 125 grammes de sucre elle fit un mélange mousseux.

Maintenant il lui fallait 125 grammes de noix mixées mais elle avait oublié d'éplucher ses noix. Elle s'installa face à l'âtre et lançait directement ses coquilles dans le feu. Son visage était rouge de la chaleur du foyer. Elle se versa un petit verre de rosé pour se désaltérer.

Voilà maintenant que le maudit mixeur ne voulait plus démarrer. Elle fila vite chez l'autre voisine pour se faire dépanner.

Brr.... !.Brr... ! Entre vite Marie-Soleil il fait bien froid! Tu prendras bien un peu de vin chaud pour te réchauffer. Ma foi je ne dis pas non. Pendant que le mixeur travaillait tout seul, Laura la voisine chauffa une petite casserole de vin avec une pincée d'épices, un régal !

Cette fois Marie-Soleil rentra chez elle pour ajouter les noix mixées et trois cuillères rases de maïzena avec un demi sachet de levure.

Ajoutons aussi une cuillère à soupe de rhum c'est dans la recette. Tiens! Tant que la bouteille est de sortie je me ferais bien un petit grog. Si vite dit, si vite fait.

Il me reste juste à monter les blancs d’œufs en neige. En soleil? En quoi déjà? Elle se mit à rire toute seule. En neige, en soleil,en neige, en soleil...Le batteur faisait des bonds sous ses hoquets et l'éclaboussait de cette mousse blanche. Elle en avait un peu partout sur le visage.

Elle ne sut jamais pourquoi ce jour- là, elle, la fameuse pâtissière avait raté son gâteau léger au noix.

12 décembre 2017

24000 baisers / Jean-Paul

Bon, ce n’est pas bientôt fini tout ce tintouin autour des gens qui meurent ? Je rappelle qu’il est interdit, chez moi, de parler de médecine à table ! Si j’ouvre le bouton de la radio ce n’est pas pour entendre le panégyrique d’académiciens décédés, la nécrologie de chanteurs opticiens ou les louanges de patrons de journaux soutenus par la soutane !

Qu’ils reposent en paix ces braves types mais de grâce, ne me demandez pas d’allumer le feu, même si je viens d’en enflammer trois d’un coup, et de broyer du noir avec le survivant ! Excuse-moi partenaire ! Ce n’est pas l’envie qui me manque de fermer le poste pour rester gai. Simplement après le journal de France-Culture, une station déjà très nécrophile en temps ordinaire, j’ai l’habitude de ripper sur le jeu d’Emile Euro sur France-Inter parce que j’adore les quizz. Surtout les questions bleues de M. Krapov, de Rennes : « Y a-t-il un s à quizz quand il y en a plusieurs ? Y a-t-il un pluriel à buzz ? Est-ce que la bombe Pliz ? ».

C’est pourquoi je ferai l’impasse sur Jean d’Ormesson, Johnny Hallyday et François-Régis Hutin et je consacrerai mon éditorial de ce jour à tous les enfants qui sont nés la semaine dernière !

Vous venez d’entamer votre voyage au pays des vivants. Vous voici, derrière l’amour, arrivé-e-s sur la terre promise comme un chant d’espérance à la création du monde. Maman a perdu les eaux puis quelque temps après vous avez déclaré « Ouiiin ! Ouiiiin ! » à la douane de mer.

C’est une chose étrange à la fin que le monde et au début aussi ! Vous dites « au revoir et merci » à madame Placenta et on vous colle une claque sur les fesses ! De là vos premiers soupçons que je comprends très bien.

Hey, Joe, demandez-vous, si on commence à bastonner dès maintenant on va finir les bras en croix avant d’avoir commencé à goûter à la saveur du temps. Les coups, ouais, ça fait mal !

Mais non, les gars les filles ! Simplement n’ouvrez pas grand le guide des égarés, n’écoutez pas les souvenirs souvenirs aigris de la génération perdue et bégayante, les prêches ou les litanies de ce sorcier maudit. Ne cédez pas à la fureur de lire la presse, délaissez le caniveau, ouvrez de vrais livres, écoutez vos musiques, vivez à tout casser ! Soyez les fils de personne, la fille aux cheveux clairs, profitez à fond de votre enfance, cette île sur laquelle Casimir mène la grande vie !

Le monde entier va sauter un jour où l’autre mais on s’en fout ! Il ne faut pas arrêter pour autant le jeu que tu joues. Tu es là. Dis-toi que tu as de la chance, qu’on trouve le bonheur à San Miniato, dans les illusions de la mer ou dans le vent du soir. Vis tes tendres années à fond, je te promets qu’elles peuvent durer longtemps, très longtemps ! Il n’y a rien à jeter, le temps ne fait rien à l’affaire, à tout âge le ciel nous fait rêver, la fille à qui je pense me rend aussi dur que du bois et aussi drôle que Dutronc.

En vrai, faites comme vous voulez ! Vous pouvez chercher les anges dans le regard des autres… ou pas ! Chaque vie est un rêve à faire et pour d’aucuns, parfois la Cadillac ou l’Eldorado. Si c’est du vent, il te permet de rester libre. Si c’est l’Himalaya tu peux chercher à y emmener Laura ou Gabrielle ou suivre l’étoile solitaire. C’est au plaisir de Dieu, ne pontifiera plus François Régis !

Vivez vos vies, vivez la Vie ! Tous les hommes en sont fous et les femmes aussi !

Moi, il faudra oublier ma voix de révolté, mon discours qui a la forme du testament d’un poète. Johnny est mort, Jean d’Ormesson ne va pas mieux, François-Régis Hutin n’enfoncera plus de portes ouvertes avec ses éditoriaux passe-partout et moi je vis toujours, nananère ! Le plus immortel des quatre n’était pas celui qu’on pensait !

Garçon, de quoi écrire, s’il vous plaît !

31 janvier 2018

Consigne d'écriture 1718-17 du 30 janvier 2018 : Chansons créoles

Chansons « créoles »

Insérer au moins cinq titres de cette liste dans un texte qui parle d’île, de plage, de soleil ou de rhum.

Africa Music - Aïe - Amelia - Au Mariage De Ma Femme - Ba Moin En Tibo - Belle-Ile-En-Mer - Bons baisers de Fort-de-France - C'est bon pour le moral - Ca fait rire les oiseaux - Chaud Au Cœur - Collé collé - Dans le jambo - Faut Pas Laisser L'amour S'enfuir - Invit'la A Zouker - J'ai Prié - L'année Cannelle - La Bonne Aventure - La désirade - La fiesta - La machine à danser - Le 14 juillet - Le bal masqué - Le cadeau du ciel - Le diable dans la maison - Le Marché de Marie-Galante - Ma première biguine partie - Moin Aime Ou - Moin Di Yo - Paris Paris (plus jaloux) - Santa Maria de Guadeloupe - Scandale dans la famille - Shala Shala - Simone - Soca party sur la plage - Viens pleurer - Viva La Fiesta - Vive le douanier Rousseau - A La Folie - Alice ça Glisse - Au Top Dans Le Ghetto - C'est Bon Pour Le Moral - Célimène - Couleur Café - Fruit De La Passion - Il Tape Sur Des Bambous - Kolé Séré - Le tombeur - Ma Canne A Sucre - Maladie D'amour - Mexico - Rosalie - Salade De Fruits - Sans Chemise Sans Pantalon - Tourment d'amour - Yaka Dansé

(Il s'agit de chansons de "La Compagnie créole" et de Francky Vincent ;
on pouvait aussi se servir de quelques proverbes créoles recueillis ici)


13 février 2018

Le cabinet des lettres. 1, Quatrième de couverture / Anne-Marie

Collection Fleur à l'épaule

A Paris, dans le métro, ligne n° 7, un homme entre deux âges, entre deux eaux, entre deux histoires sort de la rame du métro et se dirige vers la sortie. Quelque part ailleurs [dans Paris] la fenêtre est ouverte, le balcon est bien fleuri. Aude se penche légèrement pour scruter les passants de la rue.

Arrivera-t-il à l’heure ? Va-t-il venir ? Elle l’attend depuis si longtemps ! Mais aura-t-il le courage de venir la voir, de lui parler enfin ?

 

Né en 1955 Joe Krapov a fait des études de littérature avant de devenir journaliste littéraire pour la revue  Télérama entre autres. Après de nombreux voyages l’auteur  vit maintenant sur une petite île bretonne et partage son temps entre de nombreux engagements associatifs locaux et un rôle de conseiller auprès du Ministère de la Culture.

Sa prochaine œuvre qu’il écrira en breton sera une compilation de légendes dont le personnage principal sera l’Ankou, figure centrale de la mythologie bretonne.

 

« Après une saga familiale saluée par la critique, l’auteur s’attaque dans ce roman à une œuvre ambitieuse. C’est un peu comme si on mélangeait une histoire sortie d’un film de Ken Loach avec du Laurel et Hardy. Un cocktail détonnant, irrésisitible. » Anne-Charlotte Brontin.

6 février 2018

Portrait chinois d'une mystérieuse / Jean-Paul

Si j’étais une couleur je serais le rose. Mais pas le rose tyrien, un rose pâle, un peu effacé.

Si j’étais un animal je serais une petite souris, discrète, honnête, secrète.

Si j’étais un parfum je serais celui de l’aubépine ou mieux encore celui de l’églantier.

Si j’étais une langue je serais la langue des signes mais sans les mains.

Si j’étais un fruit je serais un coing ou plusieurs coings transformés en gelée rosâtre.

Si j’étais une invention je ne remporterais pas de prix au concours Lépine parce que je serais déjà un peu inutile. Du genre un épluche-mammouth ou un coupe-file pour boucherie-charcuterie végétarienne.

Si j’étais un oiseau je serais un étourneau anonyme, noyé dans un nuage tourbillonnant au-dessus des grues de Rennes-en-Chantier.

Si j’étais une boisson je serais un lait fraise.

Si j’étais des chaussures je serais des ballerines pour danser les jours où il n’y a pas de public dans la salle.

Si j’étais un moyen de locomotion je serais un petit train de ceinture.

Si j’étais un bijou je serais un simple bracelet doré sans ornementation comme celui que je porte au poignet gauche sur le portrait peint par mon oncle.

Si j’étais un outil je serais une lime. J’en ai la rigidité et je suis déjà sans manches.

Si j’étais un élément je serais l’eau. Je suis du signe des poissons et les rares fois où l’on m’a vue dans la lumière j’avais un air à gober les mouches.

Si j’étais un légume je serais un radis ou une feuille d’endive.

Si j’étais un gâteau je serais une religieuse.

Si j’étais une heure du jour je serais seize heures dix, l’heure à laquelle débute l’émission « Des chiffres et des lettres ».

Si j’étais un poisson je serais un mérou.

Si j’étais un objet de toilette, je serais une serviette éponge rose.

Si j’étais un meuble je serais une petite table de chevet.

Si j’étais un écrivain je serais Arvers, le gars qui a écrit un sonnet si célèbre que tout le monde a oublié le nom du poète et ne se souvient d’aucun des vers du poème.

Si j’étais un monument de Paris je serais une tombe du cimetière du Père Lachaise. Vous m’y chercheriez longtemps parce que je n’y suis pas enterrée.

Si j’étais une superstition je serais le pot de peinture mal accroché à l’échelle sous laquelle vous passez.

Si j’étais une religion ce serait une religion avec réincarnation : j’ai toujours rêvé, sans en avoir jamais rien montré, d’avoir une seconde vie bien meilleure et bien plus drôle que la mienne.

Si j’étais une épice je serais de celles qu’on laisse plus souvent qu’à leur tour sur l’étagère : l’anis étoilé, le fenugrec, la baie de genièvre.

Si j’étais une caresse je serais une légère tape sur l’épaule. Après ça deviendrait vraiment trop osé.

Si j’étais un animal domestique je serais une tortue. Oubliez-moi dans un coin du jardin, s’il vous plaît ! Je saurai bien m’enfouir toute seule pour hiberner au calme.

Si j’étais une civilisation disparue je serais la ville d’Ys. Pas très sûre vraiment d’avoir existé.

Solution ci-dessous

13 janvier 2015

Lettre à Marianne / Marie-France Tirot

Marieanne.jou@gmail.com

 

Chère Marianne,

 

C’est avec stupéfaction et bonheur que j’ai reçu ton email hier soir, et si je n’ai pas répondu de suite, c’était pour me resituer 20 ans en arrière afin de me remémorer les souvenirs de ces belles années passées ensemble.

Nous venions tout juste de terminer nos études et chacune nous avions décroché un petit boulot. Toi aux AMB boulevard Emile Combes et moi au CHR de Rennes.

Notre colocation de la rue du Docteur Roux nous convenait bien et c’est sur ta mobylette bleue et moi mon solex que nous partions travailler chaque matin. C’était le temps de l’insouciance, de la joie de vivre, de la soif de découvertes. Nous rêvions de voyages, de musique, de belles rencontres.

Souviens-toi de ces dimanches après-midi, sur les marches du Théâtre de Rennes avec pour seul bagage notre guitare en bandoulière et nous nous entraînions sur les airs de Brel, Ferrat, Brassens, Barbara, Francesca Solleville et bien d’autres encore.

Puis nous allions nous rafraîchir au Piccadilly. Parfois nous avions envie d’une petite marche et nous arpentions la rue d’Estrées, Le Bastard, jusqu’à la rue Saint-Melaine, puis la place Hoche. Nous remontions et poussions la ballade jusqu’au Thabor.

Tous ces souvenirs sont bien loin, mais toi, que fais-tu maintenant ?

J’aimerais tant avoir de tes nouvelles.

Ta vieille copine.

23 janvier 2018

Faire le tour de soi en dix pictogrammes / Jean-Paul

Bon, OK ! Toutes les personnes assises autour de ces tables mises en carré ont des $

On peut supposer que si elles viennent à l’atelier d’?, c’est qu’elles se sont abimé les N

en lisant plein de ¨ sans images !

Certaines écrivent dans un cahier et d’autres sur des 4 volantes.

Une fois que l’animateur a donné et explicité sa consigne on n’y " jamais : un silence de

Ns’abat sur la salle Mandoline. On n’entend plus que le bruit des !

qui courent sur le 2.

 Tout le monde dans cette assemblée doit posséder un ( portable mais on entend rarement

sonner ceux-ci. Ils doivent avoir été mis en mode Q.

 Remarquez que l’animateur n’exige pas le silence et qu’il est le premier à tendre l’ Odès qu’une occasion se présente d’échanger à propos de la consigne qui, c’est vrai, bien souvent

n’est pas un e !

 C’est le cas ce soir avec le jeu des dix pictogrammes. Ca a rappelé des méthodes d’enseignement de la lecture aux deux institutrices du groupe. Mais si, des institutrices ! Des professeures des écoles, comme on dit maintenant. Des dames qu’on ne peut interrompre

qu’en levant haut la Gavec l’index tendu au bout.

 - Oui ? Qu’y a-t-il, Laure Manaudou ? Tu connais la réponse à la question que j’ai posée ?

 - Non, je veux juste demander la permission d’aller faire pipi !

 - Ah, désolée ! Il n’y a pas de pictogramme représentant le Manneken Pis, tu attendras l’heure de la récréation pour y aller !

 Cela fait plus de quinze ans "que l’animateur vient proposer chaque mardi des jeux d’écriture

cons comme la à. On devrait lui décerner une & pour cette fidélité assumée.

 Surtout qu’une fois sorti de là il va participer à des ateliers d’? en ligne où on lui donne comme consigne :

« Echoué sur une J déserte avec ma vache ».

 M’est avis que ces gens de la salle Mandoline, ils ont une ! dans le plafond !

 

4 avril 2017

Consigne d'écriture 1617-24 du 4 avril 2017 : Six consignes au choix de Pascal Pourrat

Six consignes au choix de Pascal Perrat

331 Rédigez la lettre d’amour d’un poissonnier à sa Lolotte, intégrant toutes ces expressions : – queue de poisson - noyer le poisson– engueulé comme du poisson pourri– petit poisson deviendra grand– boire la mer et les poissons– heureux comme un poisson dans l’eau– poisson d’avril.

330 C’était un talentueux bonimenteur, qui vendait des produits menteurs à la sortie des grands magasins.
Tous les directeurs se le disputaient, tant il en écoulait. Un jour, il eut un malaise. Un mal sournois le rongeait : La Vérité… Inventez la suite.

329 Tout compte fait, cette petite mort lui avait redonné vie. Depuis, il lui semblait que son coeur marchait devant elle, perché sur des talons aiguilles. Laissez courir votre imagination pour inventer la suite.

328 « C’est à quel sujet ? » demanda le Complément au Verbe enflammé qui sonnait à sa porte. Imaginez la suite.

327 Nous vivions sur un trait, nous étions heureux. Notre union faisait des envieux. Mon père m’avait pourtant mis les points sur les i. Mais je n’ai rien vu venir… Laissez courir votre imagination sur quelques lignes.

325 Il était valet de chambre dans un grand palace. Chargé de faire le tri entre les bons et les mauvais rêves, laissés par les clients dans les chambres. La direction lui accordait toute sa confiance. Grâce à son savoir-faire, les stars de passage pouvaient dormir tranquilles. Jusqu’au jour où il commit une regrettable erreur… Inventez la suite.

12 décembre 2018

Consigne d'écriture 1819-12 du 11 décembre 2018 : Acrostiches de constellations

Les collages d'Hélène Builly

 

L'animateur distribue à chacun.e trois photos issues du programme 2018-2019 du théâtre des Célestins à Lyon. Les illustrations de ce livret sont des collages de l'artiste Hélène Builly.

Il est demandé d'en choisir une et  d'écrire un mot d'une dizaine de lettres inspiré par l'image. Ce mot est inscrit verticalement sur une feuille. On continue de se laisser inspirer par l'image et l'on écrit, à la façon d'un acrostiche d'autres mots.

Exemple :

M

usicien

O

nirique

T

rip

O

scar

C

osmos

Y

ehudi

C

oncerto

L

amentation

E

trangeté

T

arentelle

T

ranquillité

E

vasion

 On écrit ensuite un texte qui se rapporte au théâtre dans lequel on inclut ces mots. On peut aussi s'inspirer du titre de la pièce qui figure au verso de l'illustration.

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L'Atelier d'écriture de Villejean
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