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L'Atelier d'écriture de Villejean
18 septembre 2012

ELIANE ou quelques évocations autour de mon prénom / Eliane (séance du 18 septembre 2012)

Lettrine E

E comme éthéré, évanescent... Je ne crois pas que cela me définisse vraiment. Un peu trop concrète sans doute. Alors ellipse ? élimé ? Oui, un peu tout de même. Pour épagneul, je n'ai plus les cheveux assez longs. Eurydice, joli mais je n'ai pas envie d'aller rôtir en enfer. Tiens, enfer ! Il y a aussi de méchants mots qui me viennent à l'esprit : émasculé, éviscéré... Jetons, passons à la lettre suivante.

 

 

Lettrine L

L comme liane justement. Il paraît que ce prénom fait souvent penser à cette longue lanière si chère à Tarzan. Lion ? Un ami m'a dit un jour que ma démarche avait quelque chose de léonin. Vilain mot pour une jolie image de pas chaloupés. L comme « la la la. Cela me va bien, j'aime pousser la chansonnette. L comme Laurel et Hardy, comme luminosité qui commence à décliner en ce mois de septembre. Comme « La », article qui commence bien des titres. L comme lame, tranchante, acérée, comme peuvent l'être certains de mes propos quand, exceptionnellement je me mets en colère. L, comme Lavoisier, comme « Le lac » de Lamartine, comme Lancelot du Lac. Stop !

Et L comme luxure et là, j'entends déjà les commentaires : « Ah ! C'est bien de toi ça ! Ca ne m'étonne pas ! »
Et enfin L comme la double consonne ailée de mon Isabelle de fille.

Lettrine I

I : Cette voyelle rigole ou pleure à elle toute seule.
I comme Iphigénie, comme Ignace, comme Irène cette reine antique.
Et j'aime bien I comme inclassable, comme impromptu, improvisé, ou encore comme indu.
Mais aussi I comme Icare qui s'est brûlé les ailes, un fiasco ! Pourtant on dit que qui ne risque rien n'a rien.
I comme la fin des mots pluriels italiens, et justement I comme Italie que je rêve de parcourir en tous sens. 

 

Lettrine A

A comme l'exclamatif ou le signe de l'étonnement. Comme le rire, là encore, mais un rire plus grave que le I, plus épais, plus gras. Un rire d'homme ventripotent et sûr de lui. Mais aussi comme un rire moqueur, un rire qui sous entend : « Je te l'avais bien dit » ou « Je t'ai bien eu ».
A comme arrivé, oui, mais où ça ?
A comme alentours, à explorer sans se lasser.
A comme atours, qui m'évoque les belles dames du XVIII ème siècle et qui immédiatement entraîne  "affriolant".
Enfin, pour ne pas décevoir mon public : A comme ardeur et amour.

 

Lettrine N

N comme néanmoins, pour poursuivre la phrase, pour argumenter encore. Comme Narcisse qui se perdit dans son reflet. Comme « Non ! » qu'il faut parfois savoir opposer, un mot sans réplique, un veto.
N comme nénuphar qui m'évoque la tranquillité des eaux dormantes et les lotus orientaux.
N comme normal, nul, nicoletto, nanti. N comme nudité et sa suite souvent : nidification.

 

Lettrine E

E comme encore, encore et encore. C'est la lettre la plus employée dans la langue française et écrire sans « e » est un exercice périlleux auquel un écrivain s'est brillamment adonné pendant tout un roman.
E comme écriture, patiemment apprise à l'école en faisant des pleins et des déliés avec la plume Sergent Major trempée dans l'encrier.
E comme écriture qui, comme la lecture, est une occupation sans cesse renouvelée, un plaisir jamais apaisé à poursuivre à l'infini. 

 Eliane : J'aime bien mon prénom, pas trop courant, doux sur la langue sans être trop sucré, mais avec, pourtant, un petit côté qui claque, si peu de chose avant le « ane ! » et néanmoins cette souplesse de la liane.

Ah ! Parlez-moi de moi, encore, encore et encore.  

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