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L'Atelier d'écriture de Villejean
26 septembre 2023

Consigne d'écriture 2324-03 du 26 septembre 2023 : Les Photographes

Les Photographes

 

Les Photographes de Dubout

A moins que les dessins d'Albert Dubout ci-dessous ne vous inspirent un pamphlet antimachiste, il vous est demandé de choisir une des images et de vous en servir pour illustrer, au choix :

- Une réflexion sur l'histoire et les techniques de la photographie de sa naissance à nos jours ;

- Une réflexion ou des anecdotes sur la pratique de la photographie au sein de votre famille depuis votre enfance jusqu'à aujourd'hui ;

- Ce que vous voudrez d'autre mais qui ait un rapport quelconque avec cette pratique sociale ou artistique.

Le pamphlet antimachiste sera aussi accepté par l'éditeur de ce blog, M. Dubout étant connu pour avoir dressé des portraits assez misogynes des grosses dames de son époque voire commis bien pire encore (illustrations de San Antonio, de Sade...). Mais c'est pour ça qu'on l'aime, dans notre H.L.M. ;-)

"Les_Photographes"_de_Dubout (extrait) 

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26 septembre 2023

Photos de profession de foi / Anne J.

AEV 2324-03 Anne J

C'est le neuvième dessin proposée par l'animateur qui a retenu mon attention, me donnant envie d'aller fouiller dans l'étagère des albums photos de l 'époque révolue où on faisait des albums avec des petites photos dentelées en noir et blanc, collées avec des coins photos dont la colle se décompose.

Je n'ai pas trouvé de photo de moi, nue sur une peau de mouton mais quelques photos qui paraissent d'un autre âge avec mon père, ma mère et mes deux tantes célibataires sur la plage de Saint Malo souvent ou dans le jardin du Thabor. En feuilletant j y ai croisé deux photos que j'adore : une de mon père qui rit sur un vélo d'enfant taille 5 ans en faisant mine de gagner le tour de France dans le parc de Maurepas ; sans doute prise par ma mère, même si je n'ai aucun souvenir d'elle en train de prendre des photos. Et une photo parmi d'autres de nous 4 ou 5 avec des pulls identiques tricotés main quand ce n'est pas des maillots de bain - également en tricot ! - en rang d'oignon et par ordre de taille comme les portraits des Dalton. Évidemment comme c'est moi l'aînée je joue le rôle d’Averell mais il manquait Rantanplan.

AEV 2324-03 Anne JEt voilà celle que je cherchais : une photo déjà en couleurs de ma sœur Élisabeth et de moi en communiantes. Je n'ai pas remis la main sur celle, en noir et blanc, sur le même thème faite par un photographe professionnel en studio à propos de laquelle je voulais vous raconter cette anedocte.

Ma sœur et moi avons quatorze mois de différence et alors que j'étais en 5ème et elle en 6ème , il se trouve que nous avons fait notre profession de foi, dite aussi communion solennelle, ensemble . Or il se trouve que moi j'avais déjà quasiment ma taille adulte et ma sœur devait mesurer 15 voire 20 centimètres de moins que moi.

Le photographe professionnel plein de tact avait juché ma sœur sur une caisse en bois pour que nos visages soient à la même hauteur . Je pense que ma sœur avait trouvé cela un peu humiliant et moi ça m'avait aussi un peu choquée au point que plus de cinquante ans après je m'en souviens encore.

Mais sur la petite photo en couleurs sans doute prise par un tiers avec l'appareil photo tout neuf reçu en cadeau pour l'événement, pas de montage . On voit donc bien la différence et le fait que mon aube était à peine assez grande pour me couvrir les mollets .

Les Photographes de Dubout

Le rapport à la photographie a bien changé car il y a 70 ou 80 ans, on avait quelques photos de bébés nus, des photos de communion, des photos de départ à la guerre, des photos de mariage, d'anniversaires de mariages et des photos des personnes sur leur lit de mort . Rien à voir avec les milliers de selfies des amoureux ou des voyageurs devant tous les monuments du monde, aucune commune mesure avec les 900 ou 950 photos de mes cinq semaines de vacances de 2022 qui sont toujours en vrac dans mon ordinateur.

Réapprendre la sobriété photographique serait dans l'air du temps, en tout cas bienvenue pour ceux ou celles qui videront mes armoires après ma mort, à moins que, pleine de courage, je ne jette à la poubelle toutes les boites de négatifs, photos de paysages sans identité et autres horreurs sans valeur qui traînent dans mon étagère . Bonne résolution de la rentrée 2023 à l'atelier d'écriture ?

26 septembre 2023

Trombinoscope / Jean-Paul

AEV 2324-03 Dubout Permis de sourireAutrefois chez le photographe on vous demandait de sourire pour la photographie.

Encore aujourd'hui lorsqu'on prend une photo de groupe chacun dit « ouistiti » ou « cheese » ou « choucroute garnie » pour avoir l'air gai sur la "tof".

Par contre sur les photos d'identité officielles vous êtes obligé d'enlever vos lunettes et de faire la gueule. C'est bien la preuve que nous sommes gouvernés par des gens vraiment pas drôles pour qui le rire – et le sourire - sont sans doute le sale de l'homme.

 

26 septembre 2023

C'que c'est beau la photographie ! / Jean-Paul

Les Photographes de Dubout

 Si on lui avait prédit, au gars Dubout du fond de la classe, qui faisait déjà, près du radiateur, des dessins dans les marges de ses cahiers d’écolier…

Si on lui avait prédit au gars Doisneau qui, une fois sorti des usines Renault, s’était mis en tête de fixer pour l'éternité les amoureux de Paris, les poètes attablés devant un verre de vin, les Hercule de foire et les forts des Halles, voire les pissotières des cours d'école…

S’ils avaient su, ces deux-là qui sont au Panthéon de l'observation amusée de la vie dans toute sa drôlerie qu'on peut faire aujourd’hui des photos avec un téléphone ils n'en seraient pas revenus ! « Et où est-ce qu'on branche le fil ? " auraient-ils demandé.

Ils n'en seraient pas revenus, ils ne reviendront pas et c'est à notre tour, en découvrant ce livre, « Les Photographes » d'Albert Dubout de revenir sur les mystères de la chimie photographique.

 Je ne suis pas ici pour vous raconter ma vie mais quand j'ai commencé à prendre des photos le support des images était une pellicule argentique. On ouvrait l’appareil, on positionnait la cartouche cylindrique dans un logement prévu à cet effet à gauche de l'appareil. On enclenchait les perforations du film dans les petits ergots d'un autre cylindre pivotant à droite, on enroulait une fois. On refermait le boîtier, on tournait une une molette ou un levier (on « armait). Puis on déclenchait et c'était parti pour 24 ou 36 poses

Je vous fais grâce de la chimie qui suivait pour obtenir à partir de ce film des images en paier. Je l'ai pratiquée beaucoup moi-même ; c'est pourquoi les mots « chambre noire » « lumière inactinique » « révélateur » « fixateur » « glaceuse » « bain d'arrêt » évoquent des souvenirs bien révolus aujourd'hui. Les marques Durst, Agéfix, Ilford, Atomal ou Agfa me parlent encore.

Les Photographes de DuboutDu reste, pour le commun des mortels qui ne se risquait pas à ces opérations délicates, l'étape du développement du film restait inconnue. Pareil pour la photo couleur. Après avoir déposé la pellicule chez un photographe on retournait une semaine plus tard récupérer chez l'homme de l'art une pochette contenant les photos tirées sur papier d'une part et d'autre part la pellicule qui, après traitement chimique contenait les mêmes images mais en négatif : tout ce qui était blanc dans la réalité était noir sur le film et vice-versa.

Plus rien de tout cela aujourd'hui avec le numérique.

Ce qui est étonnant dans le livre de magie du Grand Albert c’est de voir l'humour qu'il tire de l’appareil de de prise de vues antédiluvien qu'on utilisait sans doute au temps des frères Rimbaud, de Nadar, d'Étienne Carjat et de Tintin au Congo. L'appareil photographique était posée sur un trépied. Il devait rester fixe pour éviter les bougés et conséquemment les photos floues. Le boîtier était une caisse parallélépipédique en bois reliée à l'objectif par un soufflet.

 

Les Photographes de Dubout

Parenthèse : sachant que l'accordéon utilise lui aussi un soufflet, qu'il est appelé « boest en Diaoul » en Bretagne soit « la boîte du diable » on ne s'étonnera pas du fait que les peuplades indigènes que les explorateurs du XIXe siècle photographiaient pour la première fois voyaient là une machine qui risquait de voler leur âme ! Fin de la parenthèse sur la religion.

Le déclencheur de l’appareil était un genre de poire d'interrupteur comme on en trouvait dans les chambres jadis.

Surtout le photographe cachait sa tête sous un voile noir afin de pouvoir sortir la plaque photographique de son emballage et de l'introduire dans l'appareil . Une plaque par photographie.

Les Photographes de Dubout

Il y avait aussi des flash au magnésium qui permettaient d’oeuvrer en milieu peu lumineux.

La personne photographiée prenait la pose. Elle devait rester immobile au moment du déclenchement.

On allait se faire tirer le portrait chez le photographe qui mettait en scène ses sujets dans son studio à l'arrière de sa boutique. Il fallait sourire devant l'objectif : pour certains pisse-froid ou angoissés notoires c'était parfois très difficile

 

Les Photographes de Dubout

On immortalisait :

- la moustache du père dans un cadre en bois pour la mettre au-dessus du troupeau qui mange sa soupe froide (Jacques Brel)

- les bébés quelques jours après leur naissance, tout nus sur un coussin ou une couverture en fausse fourrure

- les jeunes filles à marier. Ça, ça plaisait bien au photographe

- les jeunes mariés

Les Photographes de Dubout- les ébats des jeunes mariés. Non je déconne ! Ce n'est venu que bien plus tard ou si certains le faisaient le résultat était vendu sous le manteau dans des arrières-boutiques de librairies peu fréquentables. A vrai dire je n'en sais rien. C’est Simenon qui raconte ça dans ses nouvelles. Lui a beaucoup cherché ces choses-là, pas moi, même si j'avoue que je possède une édition du Kâmasûtra illustré par Albert Dubout.

Il y a bien entendu dans cette histoire de la photographie au 20e siècle un paradoxe que vous aurez peut-être observé.
Celui qui rend le mieux compte de tous ces éléments de sociologie, de la richesse de la relation complexe entre l'image qu'on a de soi, celle que l'on veut donner et celle que le photographe saisit, de ce moment particulier d'échange entre un montreur et des gens qui se montrent, celui-là n'est pas photographe, il est dessinateur !

Comme quoi sans le don la technique n'est rien qu'une sale manie !

26 septembre 2023

Y comme y a qu’à sourire ! / Adrienne

Les Photographes de Dubout

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19 septembre 2023

Consigne d'écriture 2324-02 du 19 septembre 2023 : Scripta

Scripta

 

scripta

A l’aide du jeu de cartes Scripta, nous récoltons une bonne dizaine de mots au hasard du tirage et du jeu. Nous aurons mission d’en inscrire au moins six obligatoirement dans le texte que nous allons écrire.

Il peut s’inspirer, si vous le souhaitez, de l’image ci-dessous d’Ali Migutsch, illustrateur allemand pour enfants. Soit vous la considérez dans son ensemble, soit vous choisissez un appartement en particulier.

Les mots recueillis à insérer : pituite - retiré - revue - virées - kir - brisé - mamas - ramenas - situer - risotto - rituels - safran - vedette - hotte - Ohé - démenti - enfiler - griefs - loquet - votée - troquée

Ali Migutsch 8

2023-09-19 285 17 recadrée

2023-09-19 285 16 recadrée

19 septembre 2023

Scripta / Marie-Thé

AEV 2324-02 Marie-Thé 04Il fait très chaud ce 15 août à Villejean-Malifeu, avenue de la grande Virée.


A tous les étages, les fenêtres des appartements sont grand ouvertes sur la rue. Je les connais tous, ces gens, j’aime bien les regarder vivre.

L’homme en blanc, perché sur un escabeau, nettoie ses carreaux.

AEV 2324-02 Marie-Thé 03A l’étage du dessus, une jeune femme aux cheveux roux se prend pour une vedette et chante à tue-tête sur son balcon. Elle connaît l’homme en blanc et cherche à attirer son attention ! Parfois, elle surveille son passage pour le surprendre dans l’ascenseur.

Sous la hotte de cuisine, deux Mamas assaisonnent un risotto avec du safran. Ce soir c’est la fête au 3ème étage.

PAEV 2324-02 Marie-Thé 05lus loin une mégère pleine de griefs envers des voisins trop bruyants tape dans le plafond avec son balai. Peu leur importe, ils sont jeunes et continuent à rire très fort en sirotant un kir.

AEV 2324-02 Marie-Thé 01Au troisième, un dentiste arrache une dent à un patient qui n’en n’a déjà plus beaucoup.

AEV 2324-02 Marie-Thé 02Au dernier étage, juste au-dessus de mon appartement, un dessinateur s’extasie devant ses plans.

Toutes ces vies différentes, heureuses aujourd’hui, tristes demain peut-être, me font penser à une pièce de théâtre sans fin. Face à ce spectacle psychédélique, je prends le frais, assise sur un banc.

Vers 22 heures, je rentre chez moi sans bruit et je retrouve mon chat sur le balcon. En refermant la porte de mon appartement, je me sens bien aise d’avoir ressenti, une fois de plus, le joyeux brouhaha de la vie dans mon immeuble.

19 septembre 2023

Maison pleine de fenêtres / Maryvonne

2023-09-19 285 17 recadrée

Dans l'appartement que vous pouvez situer au rez-de-chaussée droit, la mama est en colère. Elle frappe le plafond de son manche à balai pour montrer qu'elle a quelques griefs envers ses voisins du dessus. Ohé ! Que se passe-t-il ? Pourquoi ces cris un lendemain de Noël ?

La famille Orange s'étripe à propos d'une certaine vedette que nous appellerons «  l'homme à la hotte  » qui a l'habitude de faire ses virées le soir du 24 décembre. Soit-disant que le père, pour faire une blague, avait mis à l'intention du père Noël une boisson qui n'était pas parmi les rituels. A la place du petit café ou du chocolat il avait mis un grand verre de kir bien dosé. Ça avait brisé son rythme de livraison. De plus il allait s'enfiler un petit porto au deuxième gauche, un whisky chez le dentiste et un petit rhum chez l'artiste du troisième gauche. Forcément il s'effondra sur le palier de la famille Orange, le nez dans une pituite * des plus glaireuses.

Quand la mère ouvrit le loquet le lendemain matin elle poussa les hauts cris devant le spectacle : la magie de Noël revue et corrigée par « Jojo la Frite », le clodo du square sous son bonnet de père Noël. Le hurlement réveilla la maisonnée et le père fût accusé de crime de lèse-majesté mais il opposa un démenti sévère, faisant mine de s'offusquer : « Quoi ? Saouler le père Noël ? Moi ? Jamais ! ». 

L'enfant se mit à hurler que dans cet immeuble, il y avait une bande d'enfoirés qui ne respectait même pas la magie de Noël ! Enfoirés ! Retire-moi ça tout de suite ! dit le père, les joues rouge safran. 

Quand la mère ramena sur la table le risotto au repas de midi, personne n'eût trop faim vu qu'il ressemblait à la pituite du matin. La mère retira le plat pour le remplacer par une belle bûche qui avait été votée à l’unanimité.

 Noël, c'est Noël quand même !
 

* Liquide glaireux que certains malades, notamment les alcooliques, rejettent le matin à jeun.

19 septembre 2023

V comme vernissage / Adrienne

19 septembre 2023

La Vie mode d'emploi / Jean-Paul

2023-09-19 285 16 recadrée

On ne sait vraiment pas, à voir l'immeuble en coupe, lequel de ses habitants aura le dos brisé le premier !

Peut-être que ce sera le marié du quatrième. S’il a dû monter, en pestant contre les rituels, les escaliers avec sa promise dans les bras jusqu'à ce lieu retiré, sa jolie chambrette, son nid d'amour Fragonardien, quel bonheur ce sera pour lui de fermer le verrou, d'accrocher au loquet de la porte le panneau « Just married » - juste ciel, pourquoi ne dit-on pas « Juste marié·e·s » ? Tout le monde comprendrait aussi bien ! -.

Des griefs il me semble que tout le monde pourrait en avoir après Jeannot et Jeannette qui jouent les vedettes de l’espace en appuyant sur tous les boutons de l'ascenseur depuis une heure !

A commencer par le facteur qui doit se farcir trois étages à pied pour livrer un recommandé à l'haltérophilie du 3ème ! Heureusement pour lui la femme de l'athlète interrompra sa tournée de crêpes pour lui servir un kir en récompense.

Ne parlons pas de l'athlète en maillot qui soulève des poids de cent kilos !

Le sculpteur du rez-de-chaussée, sa journée n'est pas de tout repos. De ses virées dans les salons et autres lieux d'exposition il a ramené une commande de 600 bustes de soldats chinois ! Ses journées de travail n'en finissent pas !

Au premier étage en tout cas on ne s'en fait pas ! On va s'enfiler une bonne part du gâteau d'anniversaire de Nicolas que Mamy a confectionné avec amour. Papy lui qui commente dans son fauteuil le western de la télé ne risque pas la scoliose ni le lumbago. Quoique !

Au deuxième monsieur Dupont dicte à sa secrétaire, une petite dame en robe safran, une lettre de démenti à l'adresse de la "Revue des deux mondes". L'information selon laquelle l'Opéra de Rennes, de forme convexe, finira un jour par s'encastrer dans la mairie de Rennes, de forme concave, en vertu d'un phénomène inverse de celui appelé "dérive des continents" – Ohé, ça va pas la tête ? - n’émane aucunement de la Société de Géographie de Bretagne dont il est le président.

C'est peut-être Alceste finalement qui aura les vertèbres en compote ce soir ! Il a dû grimper jusqu'au cinquième avec son lourd cartable sur le dos pour amener ses devoirs à Alain qui s'est cassé la jambe pendant la classe de neige. Attention ! Il faut bien situer le personnage d’Alain ! Lui n'est pas allé à la classe de neige. Du reste personne dans la classe ne s'est cassé quoi que ce soit au ski mais lui qui est resté à Lille, quand on est rentrés, on a vu qu'il avait hérité d’un beau plâtre au mollet !

Ce serait bien, songe Alceste, qu’on pense à inventer WhatsApp et les visioconférences un de ces jours pour que les profs puissent lui dire à distance ce qu'il a à faire sans que je me coltine cinq étages et l'odeur de pipi de chat de son appartement !

Il n'a pas ça dans sa hotte, le Père Noël du futur ?

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