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L'Atelier d'écriture de Villejean
12 septembre 2023

L comme Liste / Adrienne

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12 septembre 2023

Adel (Les Serrures) / Jean-Paul

AEV 2324-01 JK - Adel liste de courses

Quelle aventure, cette voisine ! Une grande bringue sympathique, rigolarde mais suffisamment tête en l'air pour sortir sur le palier en laissant la porte se reclaquer derrière elle avec les clés à l'intérieur ! Enfermée dehors !

Et moi qui remonte l’escalier juste à ce moment-là, de retour des courses. C'est qui le Zorro du deuxième étage ? C'est bibi, Adel, le brave Tunisien modèle du XIXe arrondissement !

- Est-ce que vous avez laissé une fenêtre ouverte chez vous ?

- Oui, celle du séjour.

- Ne restons pas là, entrez chez moi. Je vais essayer de passer par l'extérieur.

- Comme dans les films de Belmondo ? Mais vous êtes fou, c'est trop dangereux ! Appelez-moi plutôt un serrurier !

- Taratata ! Faîtes comme je vous dis !

J'ai posé mes sacs dans la cuisine et j'ai dit à Hadidja, mon épouse :

- Sers un jus d'orange ou fais un thé à la menthe pour notre charmante voisine le temps que je la dépanne !

J'ai ouvert la fenêtre. J’ai évalué la distance entre les deux balcons. C’était tout à fait faisable. Aucune appréhension malgré le vide. J'ai pénétré dans son appartement, j'ai pris les clés, ouvert la porte, refermé derrière moi et je suis rentré chez moi pour les lui rendre. On a fait plus ample connaissance.

Épatée par mon numéro, elle a été, la fille ! Et séduite par la chaleur de notre accueil, par mon numéro de gringue sous-jacent. Elle nous a invités à prendre un apéritif chez elle le lendemain soir.

***

On y est allés. Elle avait invité un de ses copains du Pas-de-Calais qui habitait aussi Paris, un genre d’intello à lunettes rondes comme John Lennon. J’ai senti que c'était juste UN copain, pas SON copain.

Rigolote mais pas folle, la fille ! J’étais sans doute allé trop vite. J’avais peut-être eu tort de lui glisser à l'oreille en la raccompagnant la veille au soir :

- Vous savez, Marie-Paule, quand on a fait l'amour avec un acrobate * même Ryan Gosling ne vous fait plus aucun effet ! 

Extrait de "Un éléphant ça trompe énormément, d'Yves Robert)

 * Formule empruntée à Bernard Dimey et détournée. Le texte original, chanté par Joe Krapov, est ici.

12 septembre 2023

Maxime - Ma liberté / Jean-Paul

2023-09-09 285 4

Il paraît que je lui ai crevé le tympan à la chanteuse assise devant moi ! Je suis comme ça, moi ! Quand je chante dehors, je chante à plein volume ! Et mon kazoo, je souffle dedans avec enthousiasme !

Déjà, tout à l'heure, quand Daniel faisait tourner son orgue de barbarie, l'instrument couvrait sa voix. Heureusement qu’on était là, avec Sir Emmanuel, pour le soutenir vocalement!

Quel pied cela a été, les retrouvailles avec la chorale des « Copains Thabor » ! Je connaissais pratiquement tout de leur répertoire : « Les Petits papiers », « Ma liberté », « Dirty old town », « La Ballade Nord irlandaise », « Armstrong » de Nougaro, "Amsterdam" de Brel sur laquelle je me suis défoncé et leur chanson bolivienne, "Chichiguai" ! J'avais chanté avec eux dans le passé « Les Copains d'abord » à la Ballade avec Brassens. Il y avait juste « Mes amours, mes emmerdes » d'Aznavour que je n'avais jamais joué mais je me suis bien débrouillé pour m’aligner sur la rythmique de Patrice le guitariste.

Et surtout j'ai épaté tout le monde en balançant un solo d'harmonica sur « Let it be ». Elle est super cette chanson des Beatles ! Intraduisible évidemment mais sait-on jamais ? Parce que tout à l'heure j’ai réécouté sur Youtube deux des chansons de Neil Young que j'ai traduites-transposées-trahies : pas mal du tout finalement !

Comment ça, « vantard ! » ? C’est ma liberté, quand même, d'aimer ce que je fais ! Si je ne le fais pas, qui va le faire ?

12 septembre 2023

Édith (De mémoire) / Jean-Paul

De mémoire il faut, pour réussir le gâteau vite fait de Marie-Paule D., les ingrédients suivants :

100 g de farine, 50 g de sucre, un œuf, un demi sachet de levure chimique, une pincée de sel, une boîte d’abricots en conserve, du beurre et du sucre fin pour la garniture.

Elle appelait ça un 3-4-5 : 3 cuillères à soupe de sucre, 4 de farine, 5 de lait mais j'ai changé les proportions et j'appelle ça un 150.

Dans un saladier, tu mélanges la farine, le sucre, la levure et le sel. Tu verses l'œuf battu puis tu complètes avec du lait jusqu'à obtenir une pâte à beignets un peu liquide quand même.

Tu beurres un moule à tarte et tu verse la pâte dedans. Tu ouvres la boîte d'abricots en conserve. Tu les égouttes sur du sopalin puis tu coupes les oreillons –ce n’est pas une maladie, c’est juste le nom qu’on donne aux demi-fruits – au-dessus de la pâte en essayant d'en mettre partout sur la surface.

Tu enfournes pour un quart d'heure à 200 degrés. Pendant ce temps-là tu fais fondre 40 g de sucre et 40 g de beurre dans une casserole et tu mets en réserve ce mélange encore liquide. Au bout du quart d'heure tu disposes ce caramel liquide sur la tarte et tu remets une dizaine de minutes au grill.

Si elle savait, Marie-Paule D., le succès que j'ai toujours avec ce dessert hyper-vite fait !

Je ne l'ai pas revue depuis 1979, cette fille venue du Pas-de-Calais et que j'ai eue comme collègue à Paris. J'espère pour elle qu'elle n'a pas pris trente kilos sur les hanches comme moi depuis ce temps-là.

2324-01 JK Yolande

12 septembre 2023

Tobias (Mystère) / Jean-Paul

C'est à cela que ça sert les greniers, les bibliothécaires, les archivistes et les enregistreurs fous.

Mon neveu m'a réclamé cette chanson écrite par son père, mon frère donc, il y a longtemps, après que j'ai eu quitté le groupe de rock que nous avions formé avec deux musiciens d'origine polonaise. 

« Je mourrai peut-être demain / Salut les copains ! » disaient les paroles.

On aurait dû la jouer à son enterrement plutôt que la version du "Hallelujah" de Leonard Cohen par un orchestre à la André Rieu.

J’ai retrouvé ce morceau sur mon disque dur externe de musique déjà numérisée mais je suis quand même monté au grenier. J’en ai redescendu trois caisses pleines de cassettes de toutes marques, de toutes couleurs. J'ai tout réécouté rapidement, recopié les indications de date ou de lieu. J’ai tapé tout ça sur l’ordinateur et sorti des étiquettes que j'ai mises sur la tranche des boîtiers.

Je ne sais pas si vous imaginez mais une pratique musicale hebdomadaire qui s'étend de 1972 à 1983, ça laisse des traces !

Du coup, pour être exhaustif, j'ai sorti le petit coffret rouge en forme de livre dans lequel se trouvent huit ou neuf cassettes de cette période. Celles-ci avaient déjà reçu un titre : « Ramdam à la cave » « Ça déménage au garage » « Ça rigole chez Marie-Paule ».

J'ai numérisé celle-là qui est beaucoup plus folk que le reste et maintenant je suis bien embêté. Est-ce que c'est moi qui joue la suite d'accords la mineur sol fa mi en boucle et mon frère qui joue les quatre notes descendantes de la partie de basse ou est-ce l’inverse ? Pendant ce temps-là Boulibif blues – tu parles d’un nom d’artiste, Marie-Paule ! - chante un blues parlé avec un drôle d'accent mi-anglais mi-québécois, une chanson qui dit « Je connais le travail et le travail me connaît parce que j’ai eu eu du boulot pour sortir du ventre de ma mère. J'ai boulonné en grandissant, j'ai grandi en boulonnant". Ça ressemble au « Blues de la poisse » de Roger Mason ou à « Dommage » de Graeme Allwright.

Qui a bien pu pondre cela ? Mystère ! Impossible de récupérer les paroles sur Internet ! Je vais devoir les recopier pour que le web en ait une trace et pour que cela figure au patrimoine et surtout au matrimoine immatériel de l'humanité !

 P.S. Voilà ! C'est le "Blues du boulot" de Steve Waring. Je l'ai trouvé en tapant "Blues du boulot" chez M. Google.

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12 septembre 2023

Steven (Le Matos) / Anne-Françoise

AEV 2324-01 Anne F

Dimanche, ce sera la fête des confitures à La Chapelle des Fougeretz. Monique y est responsable du stand crêpes. Elle fait ses achats. Steven, son mari, l’accompagne, ce qui n’arrive pratiquement jamais tellement il a horreur des courses. Il pousse nonchalamment le caddie. Tout à coup, il s’arrête au milieu du rayon et se frappe le front. Étincelle !

- Les allumettes ! Oh, là là, j’allais oublier ! Heureusement qu’tout d’un coup j’pense aux allumettes ! Ouille, j’aurais été bien mal sans les allumettes ! Le con ! Va t’en vérifier les gaz sans les allumettes ! Passque faut qu’je voie tout l’matos. Monique, elle s’occupe des œufs, de la farine, du lait, de l’huile, des poêles, de l’alu, du Sopalin, des serviettes, des gants, des ramequins pour l’huile, des nappes en papier, des éponges… Et moi, j’allais oublier les allumettes, le con ! C’est que les gaz pour faire les crêpes, faut qu’j’les allume tous, voir si ça marche, si c’est OK pour les bouteilles, les feux… Bon, les tuyaux, j’les ai déjà changés c’t’hiver. Faut être aux normes… Bon où c’est qu’c’est qu’y z’ont mis les allumettes ? C’est pas possible, j’les trouve pas ! Sont pas dans l’rayon d’la lessive, pas avec les sacs poubelle, pas du côté du dentifrice. Aargh ! Où c’est qu’elles sont les allumettes ? C’est sûr que Monique va encore m’engueuler si j’fais pas mon boulot ! Fichues allumettes ! A moins qu’j’achète un briquet ? C’est quand même mieux, les allumettes !  

12 septembre 2023

Christel (Le Pèse-personne) / Anne-Françoise

- Faut qu’j’achète une balance. J’ai trop mangé c’t’été. Oh ben non, les apéros, les barbeucs, les gâteaux, les glaces, les restos, les bouffes et les repas de ceci et de cela… Et comme c’est les vacances, ça dure en longueur, ben on occupe le temps et j’bouffe, qu’est ce que je m’en suis mis ! J’ai pris au moins je sais pas combien de kilos. Dramatique ! J’le sens bien, ça m’serre à la ceinture, aux cuisses, partout ! Non, faut qu’j’achète une balance, une balance qui marche. C’est sûr que ça va être dur quand j’vais monter d’ssus mais faut p’t’êt ça pour que ça fasse électrochoc pour arrêter d’bouffer. Bon, où c’est qu’c’est l’rayon des balances ? »

Christel s’adresse à un vendeur :

- S’il vous plaît, c’est où les balances ?

- Au rayon cuisine, madame.

Elle fait demi-tour avec son caddie et s’arrête.

- Mais dans quoi j’pense ! Il a cru que j’voulais une balance de cuisine !

Elle refait demi-tour et se retrouve dans l’allée centrale. Un homme l’aborde :

- Madame, z’avez pas vu les allumettes ?

- Ben non, et vous, z’avez pas vu les pèse-personne ?

- Ben non.

- C’est pas possible ! Y z’ont dû cacher les pèse-personne derrière les allumettes !

- Ou les allumettes derrière les pèse-personne ?

- Ou les pèse-personne derrière les allumettes derrière les barils de lessive ?

- Ben on n’est pas sortis de l’auberge ! 

AEV 2324-01 Anne-F - Pèse-personne

12 septembre 2023

Michel (Kinder) / Anne-Françoise

- De mon temps, y’avait pas d’Kinder. Pas de barre chocolatée Kinder, pas d’œufs Kinder, pas d’bonbons Kinder, pas d’gâteaux Kinder, pas d’Kinder ! J’sais pas si les gosses d’aujourd’hui y z’y gagnent avec les Kinder passque c’était quand même quelque chose que la tartine beurrée avec 2 carrés de chocolat dessus ! Et quand c’était Mémère qui nous donnait not’ goûter, elle nous mettait pas les carrés, non, elle râpait le chocolat avec son couteau ! Ah ! Les pauv’ gosses d’aujourd’hui, y z’ont pas cette chance-là ! Kinder ? Il est où le progrès là-dedans ?

AEV 2324-01 Anne-F - Tartine contre Kinder

12 septembre 2023

Adeline Duval (Mon p'tit chat) / Anne-Françoise

AEV 2324-01 Anne-F - Ryan Gosling aux yeux de chat

J’ai un p’tit chat. Il est beau ! Sublime ! Magnifique ! Extraordinaire ! J’pensais pas qu’on pouvait aimer son chat autant qu’ça. Je l’ai appelé Ryan Gosling.

Passque j’adooooore Ryan Gosling mais je pourrai jamais le lui dire, ni le voir, ni le toucher, ni l’embrasser, rien. Alors comme maintenant, Ryan Gosling c’est mon p’tit chat, ben j’peux lui donner un peu de lait, le cajoler, le prendre dans mes bras, le caresser. Alors que l’autre, à part dans mes rêves, c’est compliqué. Et je ne sais même pas qui a les yeux les plus beaux : mon chat Ryan Gosling ou mon idole Ryan Gosling ? Si j’ai un enfant un jour, il aura un prénom composé, il s’appellera Ryan-Gosling, Ryan-Gosling Duval.

Quand même, avoir un p’tit chat, c’est très bien mais avoir un p’tit chat qui s’appelle Ryan Gosling, c’est quand même le comble du bonheur !

Bon, c’est où le rayon des croquettes pour chat ? 

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