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L'Atelier d'écriture de Villejean

1 mars 2022

Réveil difficile / Eliane

Inlassablement le réveil fait tic-tac
Je ne veux pas me lever, je suis patraque
Ma sœur me traite de grosse feignasse
Je ne la trouve pas vraiment perspicace

2122-20 Elaine - Loudéac-mairie

Elle me rappelle que je dois aller à Loudéac
C'est vrai, m'attend ce vieux macaque
Je pose un pied hors du lit et me rétame
Ma sœur applaudit, je la traite de vache

Dans le miroir se reflètent mes cheveux blondasse
Pour me préparer il faut que je cravache
De ce visage fatigué vite je me débarrasse
Sous la douche je me réveille
Efface les dernières traces de sommeil

J'attaque
Un coup de laque
Pour être joliette
Quelques barrettes
Je ressemble enfin à une dame
M'élance sur le macadam

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1 mars 2022

Pourvu qu’on rigole / Marie-Thé

Sur le macadam se promène une grande dame.
A Loudéac elle marche vers le lac.
C’est une baronnasse ; dans son entourage on la dit feignasse.

Elle est bien tristounette aujourd’hui, la coquette !
Son amoureux, un peu malicieux,
N’est pas venu boire un verre pour son anniversaire.

Il est comique – magique – érotique,
C’est un arsouille qui magouille et tripatouille.

Bien qu’il soit un peu boiteux, elle le trouve quand même merveilleux.

2122-20 Marie-Thé - Dom Pérignon

Il reviendra sûrement demain ;
Ils feront de la bicyclette, le soir ce sera la fête,
Ils écouteront une opérette en fumant des cigarettes,
Ils mangeront de la lotte, cuisinée avec des carottes,
En buvant du Saint-Emilion, du Sauvignon ou bien du Dom Pérignon.

Ensuite ils s’endormiront heureux, joyeux et amoureux.

1 mars 2022

Je jette ! / Jean-Paul

1

2122-20 Jean-Paul - MagritteJe jette aux oubliettes
Le serpent à sonnettes,
Le sergent malhonnête,
Le serre-tête à Georgette !

Et si ceci n’est pas une pipe
Mais une position de principe

Je fous le feu à la guérite
Et je signe l’incendie : « Magritte » !

2

2122-20 Jean-Paul - Magritte 3Il n’y a pas de fumée sans feu
Il n’y a pas de vélo sans pneu
Y’a pas d’fumette
Sans allumettes

Et si c’est jour de débarras
Je m’envole par-dessus les toits,

Je fous le feu à Notre-Dame
Et je signe l’incendie : « Paname » !

3

2122-20 Jean-Paul - Magritte 2Je jette à la déchète
Ionesco et Beckett
Et la très vieille paire de baskets
Que je gardais depuis perpète

Et si tout doit recommencer
Comme c’était par le passé

Je frotterai mes deux silex
Et je signerai  " Duralex "
(ou "Pyrex le Pyromanex") !

4

2122-20 Jean-Paul - Magritte - Le Temps jadisJ’emmène à bicyclette
La joliette Paulette,
Et de coquettes fillettes
Qui portent des barrettes

Et si on se roule dans les champs,
Faisant naître un amour brûlant

Je fous le feu à la garrigue
Et je signe l’incendie « Mézigue »

5

2122-20 Jean-Paul - AvertyJe jette mon bonnet
Par-dessus les moulins
Je jette le bébé
Avec l’eau de mon bain

Et s’il est en celluloïd
Je le passe à la moulinette

Il est temps de faire le vide
Et je signe : « Poudre d’escampette » !

1 mars 2022

Mothérapie / Jean-Paul

2122-20 Jean-Paul - Pie VII

La Mothérapie !
La Mothér apie !
La mother à Pie !
La maman du pape,
Pie V, Pie VI, Pie VII,
Qui faisait Pie Pie au lit
Et qu’on appelait quand même
Le Très Saint-Père.

Il y avait aussi le father à Pie
Qui n’était pas pis qu’un autre,
Le father happy.

Lui, pas besoin de le soigner
- Puisqu’il se trouvait très heureux
Avec la mother à Pie -
Par la mothérapie !

22 février 2022

Consigne d'écriture 2122-19 du 22 février 2022 : Rennes en fêtes

Rennes en fêtes

 

L’animateur distribue des agrandissements sur papier extraits d’un album photographique de Joe Krapov dont le titre est « Petits portraits de Rennes en fêtes ». Ces photos ont été prises en 1998 et 1999 et publiées sur le site web « Rennes-en-délires ». 

Chaque écrivant·e en choisit trois mais n’écrira qu’à partir d’une seule de ces photos.

Il est demandé de constituer , collectivement, un abécédaire de la fête.

Pour cela chacun·e écrira un texte inspiré par la photo retenue et dont le titre sera sur le modèle des billets d’Adrienne sur son blog : C comme Carnaval, V comme Venise, etc.

L’exercice peut être renouvelé avec les deux autres photos choisies si on est inspiré.

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Parapluie breton 1024

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Yin et Yang 1024

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22 février 2022

M comme maquillage / Laura

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Je me souviens de la poudre de riz de sa grand-mère.

Elle prêtait son mascara à Cannelle : à l'époque

Il fallait cracher dedans pour l'appliquer sur les cils.

Cannelle se maquillait souvent les yeux chez elle

Et elle lui disait : "Avec des yeux pareils,

Les boutons de braguette vont sauter!".

Son mari aimait sa grand-mère

Qui le lui rendait bien

Jusqu'à ce qu'un beau parleur

Les embobine toutes (les femmes de la famille)

Sauf Cannelle qui mettait sa peinture

De guerre de séduction pour partir à l'assaut

De sa proie. Son mari n'aimait pas les femmes peinturlurées.

22 février 2022

A comme Arlequin / Laura

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A comme ce personnage

Au costume multicolore.

Ce n’est pas l’Harlequin

Qu’on lisait sous le manteau…

D’Arlequin : des histoires

En toc et sans le bicorne

D’un personnage pauvre

Mais en couleur.

22 février 2022

R comme Rouge / Laura

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Dans Venise la rouge, [1]

Ta cape cramoisie

Et ta corolle

Eclosent sous ton masque

Doré ; ton visage irradie

De mystère. Fleuri

Sur l’eau, l’air

De flotter entre minérale

Et humaine nature.

[1] http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2013/05/15/venise-d-alfred-de-musset.html

22 février 2022

G comme Gummibärchen (Frau) / Jean-Paul

Animateur d’atelier d’écriture, ce n’est pas un métier facile ! Chaque semaine il faut proposer à ses écrivantes quelque chose de différent et si possible de plaisant. Maintenant que l’atelier fonctionne aussi en ligne, on ne peut plus jouer avec des consignes reposant sur l’écriture collective de type jeu du cadavre exquis, fabriquer des renku à base de haïkus et de tankas, faire se répondre des correspondantes. Mais en fait ces exercices-là n’ont jamais vraiment eu la cote.

Chacune préfère se lancer dans une longue déclinaison à partir de sa première idée née de la consigne. Mais je ne me plains pas : le résultat est toujours aussi varié, surprenant, réjouissant au moment de la lecture.

Surtout il faut, de temps en temps, écrire à partir d’images parce que ces dames aiment ça et que c’est moins compliqué à expliquer ! Avec les images, il y a deux choses qui coincent pour moi.

La première est la gestion du code html par la plate-forme de Canalblog. Monsieur html n’aime pas les tableaux, colle des retours chariot là où on n’en veut pas et refuse de centrer les photos en une seule fois.

Ensuite il faut gérer les réclamations, bien souvent justifiées, des propriétaires des images qui vous reprochent d’utiliser leur œuvre sans leur avoir demandé la permission.

Grooms 01 1024Voilà pourquoi, cette semaine, j’ai choisi de faire écrire à partir de photos de Joe Krapov. C’est un copain, je sais qu’il voudra bien et ne réclamera rien. J’ai donc distribué ses agrandissements, j’ai laissé les filles choisir en premier et dans les trois que j’ai récupérées, il y a la photo de Mme Gummibärchen.

Malheureusement il est déjà 19 h 54, on pose les stylos à 20 heures et il me faudrait de nombreuses minutes et une troisième grande page manuscrite pour exprimer ce que m’inspirent cette photo et ce surnom. Je ferai donc court.

Cette photo a été prise en 1999 lors d’un spectacle du festival « Les Tombées de la nuit », « La Flûte en chantier », d’après Mozart, par la Compagnie « Les Grooms ». Elle a déjà servi à un atelier d’écriture en ligne pour lequel j’avais produit un texte. J’avais rebaptisé la comédienne Mme Gummibärchen en souvenir d’une professeure d’allemand du collège Malifeu qui récompensait les bonnes réponses de mon fils ou de ses autres élèves en leur offrant de ces friandises dont le nom français m’échappe mais que vous reconnaîtrez sans doute quand j’aurai traduit la chose « Gummibärchen » par « petit ours en gomme ».

 2122-19 Jean-Paul - Gummibärchen8 Marie-Thé Morozov 04

 Je vous renvoie ici vers le texte de 1999. Je me suis régalé tout à l’heure à relire des pages de cet atelier « Rennes en Délires ». Tout comme je me régale en ce moment à l’idée que le mari de la prof d’allemand « bonbonnière » était peut-être… dentiste !

 

22 février 2022

A comme Amie prodigieuse / Anne J.

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- Nous n'aurions jamais dû nous rencontrer et jamais devenir des amies quand on nous voit comme ça !

- C’est évident et pourtant !

- Moi la blonde à lunettes et toi la brune frisée

- Moi dont les parents étaient des bourgeois et toi dont les parents étaient des prolétaires !

- Moi qui n'avais que des sœurs et toi qui n'avais que des frères !

- Moi dont la famille votait à droite toute !

- Et moi dont les parents distribuaient l'Huma !


- Tu te souviens , tu avais déchiré ta tenue pour le défilé et tu pleurais.

- Alors tu m'as prêté ton manteau à plumes bleues pour sécher mes larmes.

- Et nous sommes reparties faire la fête !


- 50 ans plus tard nous sommes toujours des amies car qu 'importent les parents, la politique et la famille ! Tu es mon amie prodigieuse !

- T'exagères pas un peu avec "Amie Prodigieuse" ?

- J'ai toujours été excessive, tu le sais bien !

- Et tu l'as lu, toi, ce livre-là ?

- J'ai essayé mais je n'ai pas aimé.

- Moi non plus, c'est dur de bien raconter l'amitié.

- Mais la photo le dit bien, non ?

- T'as raison, comme toujours !

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