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L'Atelier d'écriture de Villejean

25 octobre 2022

Mon chemin de livres / Laura

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Les "Bibliothèque rose" : Jojo lapin, Fantômette, le Club des cinq etc. 

Puis la verte, la découverte du roman d'enquête avec "Alice." 

La collection Rouge et or : la comtesse de Ségur, Moby Dick. 

Les beaux et bons romans d'aventures de Jules Verne. 

Je pioche dans la bibliothèque familiale avec autorisation. 

Je vais voir ailleurs et beaucoup contre les choix familiaux. 

Les lectures scolaires, celles qui resteront toujours des obligations

Comme le théâtre et celles qui deviendront des passions comme Baudelaire.

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25 octobre 2022

Prix de vertu et gadins badins ? / Jean-Paul

Mais, bon sang de bon soir, quel crime a-t-on commis pour qu’on nous enfermât sous ce vertugadin ?

Et, saperlipopette, à cette bonne dame super-lisse et proprette, qui eût pu supposer cette vie foisonnante sous le jarnicoton de ses jupons tout blancs ?

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Le monde est-il soumis à la ventripotence, à la toute-puissance des instincts, du bas-ventre, du tripotage, de l’attirance, du fricotage, de l’indécence ?

Stupre et Fornication ne sont-ils pas au fond le Dieu et la Déesse qui régissent le monde ? Et celui-ci ne serait-il pas qu’une fête à scrong-neuneu ?

Foutriquets, merveilleuses, dandys, gandins, luronnes et fiers godelureaux dès matin se lutinent et s’allument pour que le soir pénètre en un lieu très secret une tête de nœud à grimper aux rideaux, un vitupérateur qui pisse sa chronique, un jeteur de gourme à gourmette, un jean-foutre, peut-être. Tout est fait, diantre, pour qu’on entre dans cet antre dont Eros est le chantre !

Pour la bignole rousse comme pour la reine de Prusse, ô l’étreinte, ô l’étrenne ! Mazette ! Le manant se voit dans la gazette des gagnants-gagnants, détrônant Don Juan, poussant Casanova dans un cul-de basse-fosse alors qu’il n’a produit rien de très étonnant : tout juste répondu à l’appel de nature et peut-être hérité d’une progéniture !

Fichtre ! Dire qu’il nous faudra appeler cela « Papa » !

D’un suivez-moi-jeune homme à ce bonheur-du-jour, ne serait ce pas là, pourtant, ce poussage de verrou aux orties fragonardes, tout ce qui met du sel à l’aventure humaine ?

En attendant, ventre saint-gris, c’est moi ici qui dois supporter la prison mais croyez moi, morbleu, dans neuf mois, je sortirai. Et il se passera un certain temps avant que j’aille m’intéresser à ce jeu de dupes, « voir sous les jupes des filles » ! 


N.B. L'illustration de ce billet est empruntée à Rafal Olbinski. On peut voir d'autres oeuvres admirables de ce peintre ici.

25 octobre 2022

L'Inconnu / Adrienne

Quand mes deux bipèdes se sont levés ce matin de novembre, ça a été des cris et des hurlements qui m’ont fait me dresser d’un seul coup sur mes quatre pattes.

Personnellement, je n’avais ni vu ni entendu aucun signe de danger de toute la nuit mais les deux excités – enfin, surtout elle – étaient à la fenêtre, parlaient fort, gesticulaient…

Bref, elle a mis ses bottes et son anorak, son bonnet et ses gants, évidemment j’étais prêt à l’accompagner ! Elle a un peu hésité à me laisser sortir, m’a entrouvert la porte pour que je voie ce qui était la cause de tout ce branle-bas…

OK, ça m’a arrêté une fraction de seconde, tout était blanc. Blanc par terre, blancs les arbres, plus de pelouse, plus de terrasse, plus rien.
Que du blanc.

Vous connaissez mon courage : j’y suis allé.

Et j’ai compris!

Moi aussi ça m’a rendu complètement fou!

J’ai couru, j’ai sauté, je m’y suis roulé, j’y ai mis le museau jusqu’aux yeux ! J’étais HEUREUX ! C’était encore beaucoup mieux que le sable sur la plage d’Ostende. Définitivement !

Évidemment avec mes longs poils et le froid qu’il y avait, j’avais des boules de neige et de glaçons un peu partout sur le corps, au bout d’un quart d’heure, et quand j’ai réintégré « mon tapis », comme ils osent appeler ce machin sur lequel je dois rester assis ou couché, ça a rapidement fait une grosse flaque.
Une grosse, grosse flaque.

Mais je ne vais pas me plaindre : elle m’a fait une friction et j’ai pu m’installer près du feu, mon endroit préféré.

Que du bonheur, vous dis-je.

J’adore la neige !

Maintenant quand j’en vois, je suis aussi excité qu’eux.

Enfin, aussi excité qu’elle 😉

19 octobre 2022

Consigne d'écriture 2223-06 du 18 octobre 2022 : Dictionnaire de la bonne humeur 2

Dictionnaire de la bonne humeur 2

 

Aujourd’hui nous poursuivons l'écriture de notre propre "Dictionnaire de la bonne humeur".

Listez cinq noms de célébrités (auteurs-autrices, acteurs-actrices, chanteurs-chanteuses, personnages de fiction, de bandes dessinées, autres) qui vous mettent de bonne humeur. Choisissez-en une ou deux.

Expliquez pourquoi ou comment leur existence vous réjouit.

Faites une entrée de dictionnaire par personne, comme dans la collection des « Dictionnaires amoureux », ou une chronique laudative pour chacun·e ou ce que vous voulez.

Consigne adaptée du livre de Nayla Chidiac – Les Bienfaits de l’écriture, les bienfaits des mots. - Paris : Odile Jacob, 2022

2223-06 Consigne Rantanplan

18 octobre 2022

Vivre heureux / Adrienne



Photo prise à Ostende d'une cabine de plage. 

Aujourd’hui, dit Joe Krapov, nous poursuivons l’écriture de notre propre "Dictionnaire de la bonne humeur".

Il nous demande de lister cinq noms de célébrités (auteurs-autrices, acteurs-actrices, chanteurs-chanteuses, personnages de fiction, de bandes dessinées, autres) qui nous mettent de bonne humeur, d’en choisir une ou deux et d’expliquer pourquoi ou comment leur existence nous réjouit.

– Fastoche ! se dit l’Adrienne, qui voit surgir des noms en foule, le premier étant celui de l’ami Gaston Lagaffe.

Mais aussitôt elle se ravise : tant de fois déjà elle lui a consacré un billet ! déclaré son amour !

– Mozart, alors, se dit-elle.

Mozart ? Sans blague ? Celui pour qui elle irait jusqu’à inventer la machine à remonter le temps, histoire de lui éviter sa mort prématurée ?

(« Non, l’ami ! Pas touche à ces boulettes de porc ! Oui je sais que tu adores ça, mais crois-moi, pas aujourd’hui ! Pas celles-ci ! » et voilà, le tour est joué, il peut encore composer des tas d’œuvres possiblement encore plus géniales)

Soupir.

Tous ceux qui la rendent heureuse, par leur musique, leur humour, leur présence passée ou présente, les amis, les anciens élèves, les grands-parents, la Tantine… tous ont déjà eu largement leur place ici et il en sera sûrement encore question.

Même Jean-Luc Fonck ;-)

Alors le billet se termine ainsi, avec un mot de gratitude pour tous ces gens-là, porteurs de bonheur, et pour Joe Krapov, qui nous permet de faire la consigne de manière scrupuleuse ou de la faire comme nous voulons 😉

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18 octobre 2022

Emmanuel Mouret, Sandrine Kiberlain, Vincent Macaigne / Marie-Thé

Ce dimanche d’octobre est bien tristounet. La pluie mitraille la toiture de ma véranda. Un plafond de nuages gris-souris plombe le ciel. Il fait presque nuit en cette fin d’après-midi d’automne, un temps à s’enfermer dans une salle de cinéma.

Pourquoi ne pas aller voir « Chronique d’une liaison passagère », le dernier film d’Emmanuel Mouret ? En général, ses films sont subtils, sentimentaux,  cocasses…

17h. Imper, parapluie, bottines. Je file au cinéma. Dans la rue, le vent s’engouffre sous mes habits – mon parapluie se retourne – j’ai les cheveux en bataille. A l’arrivée, je suis comme chien mouillé, je me secoue. Installée dans un fauteuil de velours rouge, je suis à peu près certaine de passer un moment fabuleux et épatant.

Pendant les deux heures du spectacle, oubliés le temps gris, la pluie, le travail, la morosité du mois d’octobre…

L’univers d’Emmanuel Mouret et des deux artistes principaux, Sandrine Kimberlin et Vincent Macaigne, est plein de délicatesse, de subtilités, le film est étonnant. Absorbée par l’ambiance et l’histoire, je suis dans « leur » monde, un monde d’amour, de complicité, de bonheur.

En sortant de la salle, je constate que la pluie a cessé, le ciel est toujours aussi gris. Peu m’importe, j’ai vécu des instants prodigieux. Sur le chemin du retour, je fredonne gaiement « la Javanaise ». 

18 octobre 2022

Amélie Nothomb / Josiane

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Chapeau, Madame Nothomb ! Chacune de vos apparitions me met de bonne humeur. Je ne rate aucune de vos interviews. Je les guette au détour des programmes de radio et de télévision. Votre attirance pour le champagne, votre boisson favorite, titille mes racines champenoises. Vous usez et abusez de cette boisson aux bulles soporifiques et vos yeux pétillent autant que la boisson à leur évocation.

J’aime votre façon de vous vêtir, de vous maquiller (lèvres rouges à outrance et yeux charbonneux). J’aime vos chapeaux improbables et surtout cette façon que vous avez de vous exprimer, avec cette conscience que vous vous adressez à un auditoire et que par conséquent il est poli d’articuler pour la bonne compréhension de chacun, même si quelquefois vous vous perdez dans un discours qui tout à coup me devient hermétique. Vous vous reprenez vite, comme si vous aviez conscience de vous être fourvoyée.

J’aime quand vous nous racontez vos excentricités, lorsque sans aucune gène vous expliquez que vous ne mangez que des fruits avariés.

Voilà Amélie, votre personnage me met de bonne humeur, une heure avec vous est un plaisir toujours renouvelé .

Revenez nous chaque année à l’occasion de la naissance de chacun de vos enfants. Ces livres qui n’encombrent pas les bibliothèques, jamais de gros pavés, romans de quelques pages aussi fins que des bulles de champagne.

18 octobre 2022

Fabrice Luchini / Josiane

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Même si je vous perd assez rapidement lorsque vous vous perdez vous-même dans cette logorrhée qui est votre marque de fabrique, j’avoue que vos mimiques exagérées, le ton de votre discours, la passion que vous mettez dans vos phrases sans fin me mettent de bonne humeur.

Cette façon d’exagérer l’articulation de chaque mot comme si vous le mâchiez avant de le prononcer, ce dialogue de sourds dont vous avez le secret avec vos interlocuteurs, cette façon de prendre toute la place, de ne laisser aucun droit d’accès à qui que ce soit me mettent de bonne humeur. Enfin quelqu’un qui ne se laisse pas couper la parole par des malotrus qui invitent sur un plateau pour n’écouter qu’eux-mêmes.

Je ne partage pas toujours vos opinions, mais votre façon de les défendre, oui !

Oui monsieur Luchini, continuez à nous abreuver de paroles, à nous faire oublier le fil conducteur de votre propos. Après tout, c’est le show qui compte.

18 octobre 2022

Chantal Goya / Josiane

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Vous êtes encore là, à vous habiller comme il y a cinquante ans quand vous étiez comme moi une jeune fille.

Cette façon que vous avez de rester aussi enfant à soixante dix ans passés me met de bonne humeur.

Vous vous émerveillez toujours en sautillant sur scène comme un enfant parmi vos personnages de contes de fée.

J’aurais tendance à vous plaindre de ne pas vous apercevoir que vous frôlez, non, que vous côtoyez le ridicule, mais en même temps n’est ce pas vous qui avez raison ? Vous n’avez jamais quitté le monde de l’enfance et vous paraissez sans filtre quand vous parlez de vous et de votre passion pour ce que vous faites. Quand d’autres font des confitures pour leurs petits enfants, vous continuez à leur donner du rêve et ça marche.

Au delà de soixante-dix ans ne sommes nous pas encore les enfants que nous avons été et dont il reste toujours quelque chose ?

18 octobre 2022

Salvador Dali / Josiane

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Je crois que j’ai un faible pour les excentriques et que ceux qui frôlent la folie me mettent en joie.

Salvador Dali était de ceux-là. Outre son incontestable génie pour l’art il avait cette façon de nous entraîner dans ses délires qui me mettait de bonne humeur.

On a raconté tant de choses sur lui, délires ou vérité, mais c’ets un personnage qui nous entraîne dans un monde à part. Celui dont on ne sort pas indemne, celui qui nous met en joie parce qu’il n’est pas le monde dans lequel nous vivons mais le monde du rêve et de l’imaginaire. Montres exsangues, bateaux aux ailes de papillon.

Monsieur le marquis de Pubol, je vous salue. 

Une interview irrésistible du maître Dali est à consulter ici

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