Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
L'Atelier d'écriture de Villejean
6 octobre 2020

Souvenirs d'enfance / Eliane

AEV 2021-04 Eliane affiche de Dakar

Je me souviens de moi petite fille
A la jupe de coton chamarré,
Au corsage de mousseline blanche,
Jouant gaiement autour 
De notre voisin le baobab
En compagnie de mes petits camarades.

Maman m'appelle.
Je m'hydrate avec une orangeade.

Le jour décline.
La nuit arrive tôt sous les tropiques.
Le soleil se couche à l'horison
Dans de savantes arabesques
Allant du rose candi à l'aubergine.
Je veux encore profiter des dernières lueurs.
Il fait plus frais,
J'enfile ma veste de mohair.

Les cafards, recherchant la chaleur,
Se proposent d'envahir la cuisine.
Maman fait entrer le vieux crapaud
Presque apprivoisé
Qui ne fera qu'une bouchée des premiers,
Chassant les autres qui prennent peur.
Je kiffe de regarder
Ce gros lascar à l'oeuvre.

La méhari de papa se gare au bout du jardin
Et déjà il faut allumer les lumières ;
C'est le moment de baisser les moustiquaires
Et de passer un coup de Fly-Tox
Pour une nuit sereine sans moustiques.

Mes parents chaussés de leurs savates
Dégustent du caoua dans des mazagrans ;
Je pioche dans le paquet de loukoums.

Demain nous irons au marché dans la médina
Où les étals colorés offrent
Des merguez et de la moussaka,
Des potirons et des aubergines,
Des épinards, des abricots
Et de l'estragon.
Autour de la place du marché
On trouve un hammam, un kébab,
Voisins d'une banque et d'un coiffeur.

AEV 2021-04 Eliane marché de Dakar

Nous déambulons parmi tous ces étals
Accompagnés par le chant lancinant du muezzin
Là-haut dans le minaret.

Dimanche le comité des fêtes de notre société
Organise un tournoi de pétanque
Autour d'un gigantesque méchoui
Avec radio-crochet.

Je prépare mes petites chansons.

Publicité
Publicité
22 septembre 2020

Saphisme / Eliane

René-François-Xavier Prinet (1861-1946), La plage de Cabourg

Albertine revenait des bains de mer où elle avait séjourné à Cabourg-Balbec, hâlée, incarnation de la beauté féminine qui descendait de sa toute nouvelle automobile et envoyait des baisers à Tante Léonie entourée des domestiques du Château engoncés dans leurs livrées et parfaitement immobiles à l'image du majordome tenant un bouquet de fleurs de bienvenue à la nouvelle arrivante.

Un valet sortit les malles du coffre de l'auto et une femme de chambre conduisit Albertine dans ses appartements aérés, astiqués, parfumés où Albertine, retrouvant la chambre de son enfance, se laissa choir sur le lit avec un soupir de bien-être qui ne dura qu'une minute, une domestique étant venue l'informer que le dîner serait servi dans une heure, il lui fallait donc se changer.

Albertine se demandait qui serait présent autour de la table, sans doute un jeune homme, bon parti, des environs, l'un de ces hommes que, s'inquiétant du célibat prolongé d'Albertine, Tante Léonie s'obstinait à lui faire rencontrer sans savoir, pauvre Tante Léonie, que sa nièce préférée avait plutôt du goût pour les femmes, que son cœur battait pour Céleste Albaret dont le sourire éclatant et le corps parfait éveillait chez elle de curieuses sensations qu'aucun bellâtre ne lui avait jamais fait éprouver et qui étaient promesses de plaisirs futurs.

Son homosexualité, Albertine la cachait du mieux qu'elle pouvait et, seules, quelques domestiques avaient découvert ce secret que, par compassion, elles se gardaient bien de divulguer faute de quoi, Tante Léonie se serait offusquée et aurait affirmé que quelques médecines sauraient venir à bout de cette déviance dont, de mémoire de châtelains, jusqu'à présent, nul n'avait jamais été atteint.

Albertine pensait qu'avec le temps il lui faudrait vivre librement sa sexualité et, pour ce faire, sans doute, s'éloigner définitivement de ce domaine, de ce pays, ce qui la faisait rêver de train en partance pour Venise ou plus loin vers l'île de Lesbos où Céleste ne l'accompagnerait pas puisqu'elle avait succombé au regard de braise et à la suave galanterie du beau Jacques Rivière ce qui rendait Albertine amère, constatant à ses dépens que la jalousie est un sentiment bien pénible à supporter.

Elle espérait simplement que le temps et l'éloignement viendraient à bout de ce chagrin et qu'elle pourrait effacer la douleur dans les bras de fraîches jeunes filles.

AEV 2021-02 Adrienne Albertine disparue

2 juin 2020

Ce que j'aime... ou pas / Eliane

J'aime me plonger dans un livre. A condition que l'histoire soit belle ou palpitante et que le style soit magnifique.

Double avantage de la lecture : partir loin de son quotidien, mais aussi se retrouver dans ce qui est écrit et nous amène à réfléchir.

J'aime, ou du moins j'aimais, rester tard sur la plage quand presque tout le monde est parti et que la mer est montante. Ecouter le doux ressac de l'eau sur le sable. Regarder les mouettes qui fondent en piqué sur les restes des goûters des enfants et laisser son esprit vagabonder.

J'aime le bruit du vent dans les feuilles. Marcher dans la forêt en automne et faire crisser les feuilles mortes sous mes pas.

J'aime m'assoir sur les bords d'une eau dormante, un étang, un lac. C'est si calme, si apaisant.

J'aime chanter, sous la douche, en voiture, entre amis, en famille, dans une chorale.

AEV 1920-33 Eliane - 191214 Nikon 013

J'aime quand ma grande petite-fille vient passer quelques jours chez moi et que nous faisons impunément « la moule » dans le canapé déplié.

Je n'aime pas cette période de la mi-saison quand, dans la maison, il ne fait pas assez froid pour allumer le chauffage, mais pas assez chaud pour se sentir bien

Je n'aime pas quand ma voisine du dessus marche avec ses talons et fait bruyamment le ménage vers 23h30 ou minuit.

Je n'aime pas mes insomnies.

Je suis heureuse quand je me sens bien là où je suis. Quand les échanges avec mes proches sont chaleureux. Quand j'ai réussi à faire ce que je voulais ou ce que j'aimais. Quand j'ai le sentiment d'une journée bien remplie

***

Ne pas oublier
Tellement de choses.
Renouveler ma carte Sortir
Renouveler ma demande d'ACS
M'inscrire à la gym (en espérant qu'il y aura une réduction, l'année a été amputée de quelques mois)
Essayer de sauver mon ficus
Nettoyer mon balcon
Et encore plein de choses que j'oublie ici (rire)

AEV 1920-33 Eliane ob_7b5c62_j-ai-oublie

***

Je ne suis pas peureuse, mais tout de même ces infos sur cette épidémie galopante, c'était plutôt anxiogène.

***

C'est très indiscret de demander à une dame ce qu'il y a dans son sac, mais je vais vous le dire.

AEV 1920-33 Eliane sac


Dans mon sac on peut trouver :

Un portefeuille avec ses innombrables cartes :
Carte bancaire
Carte de sécu
Carte d’abonnement à la bibliothèque
Carte d’identité
Carte grise
Carte Korrigo
Cartes de fidélité

Un porte-monnaie (en vacances actuellement où il est recommandé de payer par carte)

Un téléphone

Un chéquier

Un agenda

Des lunettes de soleil ou de vue suivant ce que j'ai sur le nez

Des clés

Des mouchoirs

Un stylo

Du baume à lèvre.

Et je m'étonne ensuite que ce sac soit si lourd !

26 mai 2020

Mon amie / Eliane

Ce n'était pas vraiment mon amie. Nous ne nous faisions pas de confidences. Je dirais plutôt que c'était une copine, une camarade de jeux. C'était la copine de mes années d'enfance.

De 6 à 13 ans, j'habitais dans un village entièrement construit pour la population blanche, de diverses sociétés, venues travailler au Sénégal. Terme-Sud, 14 kms de Dakar, proche de l'aéroport, pas très loin de la mer.

Ces habitations récentes, bien alignées, étaient des bâtiments tout en longueur, constitués de 4 appartements de plain pied. Ma copine et moi, filles uniques à l'époque, habitions à chaque extrémité de l'un de ces bâtiments.

Nous fréquentions toutes deux l'école du village, dans la même classe puisque nous avions le même âge.

Nous étions très différentes. Elle avait des difficultés en classe, alors que j'y brillais, sans tellement de mérite car nous étions assez peu nombreux. Mais ma copine avait des doigts de fée. Elle cousait, brodait, crochetait ou tricotait comme personne.

Nous passions énormément de temps ensemble, souvent dans le jardin de l'une ou de l'autre. Nous nous inventions des amoureux avec des troncs d'arbres.
Parfois elle me prêtait sa maison de poupées dont j'étais très friande. Je me serais régalée si les Barbies avaient existé à cette époque.

Ensemble nous faisions aussi de la bicyclette, Sillonnant allégrement les allées entre les habitations. Ou encore nous faisions du patin à roulettes (4 roues en ce temps-là), sur l'unique route goudronnée devant chez nous.

Nous aimions aussi sauter entre trois cordes quand une autre petite fille se joignait à nous.

AEV 1920-32 Eliane championne de balançoire

26 mai 2020

Ma soeur / Eliane

Lorsque j'avais 8 ans ½, ma mère tomba enceinte. Grossesse désirée. Ce qu'il y a de plus surprenant c'est que la mère de ma copine se retrouva également enceinte à peu près à la même période. Curieuse coïncidence qui allait encore nous rapprocher.

Notre bébé devait arriver en juillet. Mais en mai, alors que mon père était à Paris pour sa société, ma mère fut prise de contractions. Elle souffrait visiblement et je ne savais que faire. Complètement démunie face à cet événement.

Les voisines vinrent à la rescousse et ma mère accoucha, à l'hôpital de Dakar, D'une petite fille pas plus grosse qu'un oisillon. Mon père arriva bien vite.

Les conditions étaient détestables. Il n'y avait pas de couveuse et le personnel, nonchalant, oubliait fréquemment de brancher l'oxygène.

Le jour de la fête des mères, alors que j'arrivais toute fière avec mon petit napperon brodé à la main, nous avons trouvé ma mère en pleurs. Elle avait trouvé son bébé tout bleu. Le tuyau d'oxygène s'était débranché, et personne ne s'en était soucié. Ma mère ne pouvait pas dormir.

Après cet épisode éprouvant, mes parents réussirent à faire admettre ma petite sœur dans le bâtiment des enfants malades, attenant à l'hôpital. Cette section était tenue par des sœurs tout de blanc vêtues. Femmes sérieuses et compétentes. Ma petite sœur vécut.

La petite sœur de ma copine était née, à terme, un mois plus tôt.
Nous nous transformâmes vite en petites mamans accomplies, sachant donner le biberon et changer les couches.

Il existe encore un film super 8, transformé en DVD, où l'on me voit jouant à la maîtresse devant une petite puce qui lève son ardoise le plus haut qu'elle peut d'un air réjoui.

AEV 1920-32 Eliane classe d'hyperactifs

Publicité
Publicité
26 mai 2020

Ma dernière poupée / Eliane

Les parents de mon amie lui avaient offert une nouvelle poupée. Elle ne s'en séparait plus. Cette poupée faisait désormais partie de nos jeux. Je me sentais un peu défavorisée.

Cette poupée était classiquement blonde aux yeux bleus. Mon amie avait un style hispanique, brune, les yeux bruns, le teint mat.

Je désirais une nouvelle poupée pour équilibrer la relation. Et bien sûr, moi qui était blonde aux yeux bleus, je la voulais brune aux yeux marrons.

Mon père, qui repartait une nouvelle fois en France, proposa de m'en rapporter une. J'étais toute contente.

Quand mon père revint avec le précieux cadeau il me confia qu'il avait eu beaucoup de mal à la trouver. Les poupées brunes ne courent pas les rayons des magasins de jouets. Mais dès qu'il l'avait vue il en était tombé fou amoureux. En disant cela son œil riait.

Et je le compris très vite. Elle était d'une beauté à couper le souffle. Esméralda en modèle réduit.

A partir de ce moment-là, avec nos « filles » respectives, nous primes l'habitude de leur confectionner toute une garde-robe à l'aide de chutes de tissus que nous donnait ma mère qui cousait beaucoup.

Ma copine et moi avions chacune une petite machine à coudre, qui fonctionnait vraiment. Je me demande si nos parents se concertaient pour savoir quels cadeaux nous faire.

Aujourd'hui la petite machine à coudre est chez ma fille. Je ne sais pas ce qu'est devenue la poupée, pourtant ramenée en France dans les bagages. Je le regrette, j'aurais aimé la garder.

AEV 1920-32 Eliane manque d'R

19 mai 2020

Le Secret du vieux châtaignier / Eliane

C'est une forêt domaniale. Lulu en a hérité. Chaque arbre porte le surnom du membre de la famille qui l'a planté. Aujourd'hui Lulu a décidé d'éclaircir quelque chose avec Féfé, un vieux châtaignier qui en sait plus qu'il n'en dit sur Lolo.

Lulu approcha Féfé avec beaucoup de douceur et de diplomatie. Il n'était pas facile de l'inciter à se laisser aller aux confidences. Pourtant c'est ce qui se passa.

- Tu sais sans doute que pour planter son premier arbre à la naissance de Riri, il y a des générations de cela, le vieux Tom-Tom avait choisi l'endroit avec soin. Il fallait que l'endroit soit joli, apaisant, qu'il incite le promeneur à s’y attarder.

L'endroit choisi était voisin d'une source jaillissante et fraîche. On pouvait s'assoir à côté et se laisser bercer par le doux clapotis de l'eau. Cette source était limpide, on ne tarda pas à venir s'y désaltérer.

Mais après avoir bu, ne serait-ce qu'un verre, on constatait qu'on avait un regain d'énergie. Les femmes notaient une amélioration de la fraîcheur de leur teint, un visage plus reposé. Bref un aspect plus jeune. C'était indéniable, les éléments contenus dans cette eau possédaient des propriétés régénératrices. C'était une fontaine de jouvence.

AEV 1920-31 Eliane la_fontaine_de_jouvence_broceliande_-_1

La nouvelle fit bientôt le tour du village et des alentours. Chacun venait s'abreuver à cette eau miraculeuse une ou deux fois par an. Quand ils se sentaient fatigués ou qu'ils constataient un aspect plus terne de leur visage. Ils repartaient ragaillardis.

Lolo, lui, n'y croyait pas. Il affirmait haut et fort que cette eau ne pouvait pas avoir d'effets miraculeux. Qu'elle était comme toutes les autres. Et que les améliorations constatées n'étaient que le fruit de l'imagination. De l'auto-persuasion. Pourtant il se laissa convaincre de faire une cure d'une semaine. Et ainsi de juger en toute connaissance de causes.

Mais la source était futée. Elle multiplia les bienfaits pour Lolo. Celui-ci fut bien contraint de constater les métamorphoses. Il rajeunit de 5 ans. Les femmes commencèrent à le regarder d'un autre œil, plus intéressé.

Alors il ne s'arrêta pas là. Il continua la cure. Bientôt son miroir lui donna 10 ans de moins et il se sentit la forme d'un jeune homme. Il n'avait jamais été si bien dans sa peau. Il abattait un travail colossal. Et dorénavant son regard s'attardait sur les jeunes filles.

La démonstration était faite. Il fut bien obligé de reconnaître les pouvoirs extraordinaires de la source.

Mais cette dernière était une drogue dont Lolo ne pouvait plus se passer et chaque jour il venait boire sa bolée. Et de jour en jour il rajeunissait. Il eut bientôt l'apparence d'un adolescent. Il se disait que de nouveau il avait la vie devant lui.

AEV 1920-31 Eliane la_fontaine_de_jouvence 2

Mais ces spectaculaires transformations n'étaient pas sans conséquences sur sa santé. Il se mit à maigrir dangereusement, à avoir des vertiges. Son moral faisait du yoyo. Il passait de l'euphorie la plus spectaculaire à l'abattement le plus complet, au désespoir le plus noir.

Il dut être hospitalisé. Il était sevré de breuvage pourtant les médecins étaient impuissants à lui redonner la santé. Il fut nourri par perfusion. Branché sur un respirateur qui lui insufflait de l'oxygène. Il continua à dépérir et, à part un autre miracle, il allait mourir.

Le miracle n'eut pas lieu mais la mort ne voulut pas de lui. Depuis on le pousse sur un fauteuil roulant. Il a toujours un masque à oxygène et la moindre parole lui coûte un effort.

Tu vois, Lulu, il aurait dû s'arrêter quand il était encore temps. Ne pas être trop gourmand. ».

Lulu savait désormais le secret de Lolo. Il ne savait s'il fallait le blâmer ou le plaindre.

5 mai 2020

Une belle équipe / Eliane

Atelier La Croix 05-01 visuelarticle6-768x508

Une telle équipe ne risquait pas de passer inaperçue.

Il s'agissait, je crois, d'un concours de photographies de fratries.

Je ne sais qui a eu l'idée de fixer sur la pellicule cette rangée de jeunes chiens.
La consigne était respectée puisqu'ils étaient tous issus de la même mère et donc frères et sœurs.

La maman se reposait à l'ombre pendant que le photographe et le dresseur déployaient des trésors de patience et de persévérance pour maintenir alignée cette bande de jeunes fous.

Imaginez le travail que cela avait demandé. Faire entrer huit paires de pattes avant dans des bottes de couleurs différentes. Ce qui avait exigé qu'ils soient déjà en place et immobiles. Cela avait déjà exigé de gros efforts. Puis quand cela avait été obtenu, obtenir qu'ils ne bougent plus pendant qu'on leur octroyait une magnifique barbe blanche et des lunettes de soleil. Ce qui exigeait de capter leur attention par quelques mimiques, contorsions et promesse de friandises.

La récompense était là. L'effet était saisissant.
Le photographe s'empressa. Clic,une première vue. Puis une deuxième et une troisième pour assurer.Puis on enlevait les déguisement, donnait les friandises et on lâchait les fauves qui n'attendaient que cela et qui avaient bien mérité quelques instants de liberté.

Pour la petite histoire, cette photo a remporté le premier prix.

5 mai 2020

La Foule / Eliane

Atelier La Croix 04-10 visuelarticle6-768x508

Dans cette foule je cherchais désespérément les miens.

Dans cette foule dense, bigarrée, bien sûr je les avais perdus.

C'était la fête à Triffouilly-les-Oies. La municipalité avait vu les choses en grand. A côté des traditionnelles attractions d'une fête de Carnaval, il y avait eu un gigantesque lâcher de ballons.

Cela rendait encore plus problématique la recherche d'un individu distinct.

Devant mon désarroi, un officier du service de sécurité, proposa aimablement de me faire monter dans l'un de leurs hélicoptères.

J'acceptai avec enthousiasme. Et vu d'en haut le spectacle était fabuleux. Tous ces ballons de toutes les couleurs qui semblaient danser dans un ballet compliqué !

L'ennui c'est qu'on ne voyait pas les gens sous les ballons. Je n'ai pu reconnaître ni les membres de ma famille, ni aucun de mes amis.

Le capitaine, désolé, me fit descendre et me souhaita bonne chance.

N'ayant plus le cœur à faire la fête, je retournai tristement à la maison par mes propres moyens.

5 mai 2020

La Dernière pièce / Eliane

Atelier La Croix 02-07 visuelarticle6-768x508

Elle a hésité au moment de caser la dernière pièce du puzzle qu'elle achevait.

Elle était fière d'elle. Elle avait réussi à reconstituer l'Europe telle qu'elle se présentait aujourd'hui. Mais au moment de caser cette dernière pièce verte entourées de bleu, elle avait été saisie d'un doute .Etait-il judicieux, aujourd'hui, d'ajouter l'Angleterre a une représentation de l'Europe ? Après tout, cette nation avait jugé bon de se désolidariser avec le brexit.

Elle était là, la main en l'air, à se demander ce qu'elle allait faire.

Publicité
Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 > >>
L'Atelier d'écriture de Villejean
Publicité
Derniers commentaires
Archives
Tags
Publicité