Le Secret du bonheur de Valentin / Marie-Thé

Valentin a revêtu son beau pull-over de couleur verte, symbole de l’espérance.

Au crépuscule, il va rencontrer la sémillante Pénélope dans la sapinière, près de la fontaine des coccinelles. Il va la cajoler, lui chanter la sérénade et lui parler d’amour.

Mais d’abord, il passe à l’échoppe de Suzette prendre un petit apéro, et puis un autre pour se donner du courage.

« Elle est bien belle, ma Pénélope, se dit-il. Sûr qu’elle est trop belle pour moi. Ensemble sous le ciel étoilé, assis sur une couverture parmi les violettes et les ancolies, je lui dirai des mots doux, nous regarderons le croissant de lune, je lui raconterai des histoires… »

Un troisième apéro et le voilà parti vers la fontaine des coccinelles retrouver sa belle Pénélope.
Près de l’eau, point de Pénélope…

Mademoiselle Cabestan qui passait par là lui dit malicieusement : « J’ai aperçu Pénélope tout à l’heure, elle semblait bien nostalgique la petite. Allez Valentin, bois un verre d’eau et cours vite pour la rattraper. Emmène-la manger un vol-au-vent à la terrasse de la Belle Époque. A la lueur des étoiles, tu pourras lui déclarer ta flamme ».

Valentin a couru, couru, mais pas de Pénélope...

Adieu la sérénade, les mots doux en admirant le croissant de lune, d’ailleurs celui-ci a disparu sous un cumulus.

Notre homme est un optimiste. Pour lui l’espérance, c’est le secret du bonheur.  « Elle reviendra demain ma Pénélope, c’est sûr… ».