Scène de ménage / Maryvonne
- Bon ça va être dur mais... je te quitte.
- Et mon petit bisou tu le veux où pour te dire au revoir ?
- Tu vois tu ne prends rien au sérieux ! Te souviens-tu ce que tu m'as répondu quand je t'ai dit que je voulais me suicider ?
- Oui, je t'ai dit veux-tu que je t'ouvre la fenêtre, pas celle du rez-de-chaussée, celle du deuxième étage ?
- Reconnais : c'était odieux ?
- Oh ! Moi, quand je peux rendre service !
- Ton humour glaçant, là, c'est pour me désarçonner ?
- Excellent raisonnement.
- Et si maintenant je te dis : « Le sexe j'ai décidé d'arrêter » ?
- Ben alors de quoi allons-nous vivre maintenant ?
- Salaud ! Je vais te dire : la vie est trop dure avec toi, toujours la mine triste, les sourires juste en coin, la critique facile, tu trouves la société à chier. J'ai vraiment bien réfléchi je vais te planter là avec ton air ahuri, tes petits « pschitt » du coin de la bouche quand tu ne sais plus quoi dire.
- C'est pour ça que tu n'es pas sortie de ta chambre depuis deux jours?
- Exactement, pour ne plus voir ta négative attitude.
- Mais non, ma poule, tu l'aimes bien ton gros nounours, d'ailleurs tu vas bien morfler quand c'est moi qui vais partir pour de bon. Pas vrai ma pépète ? Même que Paris-Match va titrer ce jour-là « Jean-Pierre Bacri, le doux râleur, le Prince sans rire ». Tu ne diras plus : « Sincèrement je crois que j'ai gâché ma jeunesse » et nanana et nananère !
- Ben oui Jean-Pierre pour être reconnu faut être « mouru » ! Tu vois je peux m'y mettre moi aussi à l'humour froid. Salut l'artiste !