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L'Atelier d'écriture de Villejean
14 février 2023

Avec mon harmonica (air connu) / Jean-Paul

AEV 2223-20 JK - harmonica

Je ne suis pas ici pour raconter ma vie... mais l’autre jour un monsieur très sympathique qui m’avait vu jouer de la musique en public m’a téléphoné et m’a demandé si je donnais des cours d’harmonica.

J’ai été désolé de le décevoir mais je crois que j’aurais été bien en peine de le satisfaire. « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme », dit le proverbe rabelaisien. Tout comme monsieur Jourdain avec sa prose, je joue de l’harmonica – et aussi de la guitare – sans trop bien savoir ce que je fais ou comment je fais. Otto Didakt pourrait être un autre de mes pseudonymes ! Et on fait des tas de choses sans prendre le temps de lire le mode d’emploi. On vit dans l’à peu près mais on n’est pas tout seul comme ça ! Alors, expliquer aux autres !

Au Québec un harmonica est appelé un ruine-babines. Dieu seul sait, avec ce qu’on se prend dans les gencives au long d’une vie, dans quel état nous finirons ! Peut-être serons nous tellement en ruines qu’on nous appellera Mathurin Pompeï – j’écris ça parce le mardi, c’est le jour des épinards, chez nous ! -.

Mon premier harmonica, offert par mon grand-père, était du même modèle que celui ci-contre. Je l’ai perdu dans mes déménagements mais j’ai hérité d’un modèle identique après le décès de la marraine de Marina B. Quand mon épouse préférée est allée vider la maison avec sa mère et sa tante, elle m’a ramené les deux harmonicas de l’oncle Serge.

Pif 44 couverture GT

Intéressant. Deux modèle désormais vintage avec une sonorité différente de ce que donnent les excellents « Marine Band » de M. Hohner dont j’ai toute une collection (il en faut un par tonalité !). J’ai appris aujourd’hui que l’Echo harp est un modèle « trémolo » en ré et l’autre est un "Comet" en do. Je ne peux malheureusement pas les utiliser pour des raisons... d’hygiène – où y’a d’l’hygiène, y’a pas d’plaisir ! -. L’oncle Serge avait un vilain défaut : il fumait. Les harmonicas ont gardé l’odeur voire le goût du tabac !

Du coup ils dorment dans un de mes tiroirs en compagnie d’un bootleneck, d’un vieux micro et d’un jeu de cordes pour violon.

L’illustration de José Cabrero Arnal m’a donné une idée intéressante : et si je les faisais tremper dans un bain d’eau savonneuse pour faire partir l’odeur ? Je pourrais moi aussi faire sortir des bulles de savon de l’instrument !

Sûr qu’après ce traitement la rouille ne dormirait pas ! Et ça m’interroge. A force de voir Neil Young tremper les siens dans un seau d’eau avant d’en jouer dans la partie acoustique des ses concerts, je me dis qu’il doit claquer une fortune chez M. Hohner ! Bon, lui, OK, il a les moyens ! En plus à 77 piges il n’a pas encore pris sa retraite !

J’ai deux façons de terminer ce billet presque complet sur « ma vie chez les harmonicas ». La première c’est de me souvenir du dernier concert, de Neil Young justement, que j’ai regardé sur Internet. Il y a un très chouette morceau sur la fin où ce n’est pas lui qui joue du ruine-babines mais deux harmonicistes qu’il ne présente même pas au public et dont l’un joue… d’un Echo harp !

 C'est à 30'30" :

La deuxième c’est cette vidéo vue après lecture d’un billet d’Adrienne dans lequel un musicien techno reprend « Oh Susanna », le premier morceau de folk américain que j’ai joué sur mon premier harmonica ! 

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