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L'Atelier d'écriture de Villejean
25 septembre 2018

Les Baskets du Berry / Anne-Françoise

AEV 1819-03a basketIl est désordonné ! Regardez-moi ces chaussures qui traînent !

Il est tout comme son aïeul, le gros Berry. Il habite d’ailleurs sa maison : une maison rouge sang dans le quartier de Villejean.

Il y a quelques siècles, Villejean n’était pas construit ainsi. C’était la campagne, et même plus : la forêt. Il y avait, en lisière, quelques pauvres masures où habitaient des familles, souvent nombreuses (il faut dire que la contraception n’existait pas !). Elles peinaient à nourrir leurs enfants et en étaient parfois réduites à des stratagèmes inimaginables pour s’en débarrasser. Et ces enfants pouvaient faire de drôles de rencontres, seuls, dans cette forêt. Enfin bref. Mais je m’égare, moi aussi. Où en étais-je ? Ah oui, le gros Berry aimait beaucoup les enfants, et même, il adorait ça, les enfants.

Il avait des bottes magiques pour leur courir après plus facilement. Evidemment, de telles bottes, en cuir de mammouth et dinosaure, n’existent plus, et leur fabricant, Monsieur Septlieues, est décédé depuis bien longtemps. Quelques siècles se sont écoulés puis messieurs Nike, Puma et Adidas ont repris le marché. Ils ont décidé de redonner une forme plus aérodynamique et plus moderne à la botte de Septlieues et ont ainsi créé la basket. La botte de Septlieues, élitiste autrefois, s’est démocratisée : aujourd’hui, tout le monde a sa paire de baskets. 

AEV 1819-03a dévorer-un-livre

Elle n’a toutefois pas gardé les mêmes pouvoirs magiques. Alors notre ami s’entraîne dans le parc du Berry, son ancêtre. Et, tout comme cet ancêtre qui avait réussi à dévorer ses 7 filles, il ne sait pas ranger ses affaires, et ça traîne !

Après quoi court-il ? Il cherche la Maison de quartier de Villejean. Il voudrait rejoindre l’atelier d’écriture du mardi pour écrire et écouter de belles histoires. Son aïeul n’avait jamais écrit ni même entendu de contes, ça l’avait rendu agressif, cruel, sanglant. On a dit à notre ami qu’il y avait souvent des rires le mardi soir en salle Mandoline. Il voudrait goûter ça, savourer les mots et aller jusqu’à dévorer des livres, c’est plus digeste que les enfants.

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