Mothérapie Nous nous inspirons aujourd’hui d’un recueil de poèmes de Nathalie J.Y. Caillibot : « Petit manuel de mothérapie : jeux de mots et petits textes joyeux pour s’amuser et se changer les idées ». Voici la liste des titres utilisés par cette autrice et, en face, la sonorité des rimes qui sont employées dans le poème portant ce titre. Nous avons fait une collecte de vocabulaire au début de la séance. Ecrivez au moins trois courts poèmes en respectant cette obligation ou sinon faites ce que vous voulez avec tout ce vocabulaire du moment que « ça nous change les idées ».
Enfile tes sandalettes Marinette Prends ta brouette Et ta serfouette Avec une salopette Et une casquette Tu seras toujours prête Ma poulette Le printemps revient
Joue des claquettes Avec Bernadette Pars en goguette En wagon couchettes Dans la gariguette Essaie les fléchettes Avec Huguette Mais n’oublie pas ta débarbouillette Le printemps revient
Pas de rillettes Pour les rondouillettes Ni de nuggets Pour les mauviettes Gare à l’abus de coquillettes Elisabeth Fini le diabète Quand le printemps revient
Je suis ton poète A perpète Ma bichette Pas de trouble fêtes Chez la sous-préfète Mon alouette Ma chouette Ma jolie mouette Marinette Le printemps revient
On s’en moque De tous ces vieux schnocks , De leurs obsessions, de leurs TOCs, De leurs tics, de leurs coups d’estoc, De leur descente de l’Orénoque, S’ils font le p’tit ou le grand roque, S’ils savent hisser le grand foc, S’ils sont paranos ou toc-toc, S’ils ont des neurones en loques, Si leurs vieilles charrues ont un soc.
Finie la chasse à Moby Dick ! Finies les nouvelles véridiques ! Finis les décrets tyranniques ! On abdique ! On abdique !
Plus qu’assez de tourner bourrique ! A bas le monde cathodique ! Fi de l’audimat fatidique ! On abdique ! On abdique !
Dans l’entrepôt frigorifique, Aux pieds de Sainte-Véronique, En prenant le téléphérique On abdique ! On abdique !
Finies les promesses mirifiques, Les grands discours des politiques, Des tragiques de la République Ou des régimes monarchiques, Oligarchiques, autocratiques ! On abdique ! On abdique !
Seul l’érotique est magique ! Seul le magique est érotique !
Seul le comique est élastique Et seul l’élastique est comique !
Inlassablement le réveil fait tic-tac Je ne veux pas me lever, je suis patraque Ma sœur me traite de grosse feignasse Je ne la trouve pas vraiment perspicace
Elle me rappelle que je dois aller à Loudéac C'est vrai, m'attend ce vieux macaque Je pose un pied hors du lit et me rétame Ma sœur applaudit, je la traite de vache
Dans le miroir se reflètent mes cheveux blondasse Pour me préparer il faut que je cravache De ce visage fatigué vite je me débarrasse Sous la douche je me réveille Efface les dernières traces de sommeil
J'attaque Un coup de laque Pour être joliette Quelques barrettes Je ressemble enfin à une dame M'élance sur le macadam
Sur le macadam se promène une grande dame. A Loudéac elle marche vers le lac. C’est une baronnasse ; dans son entourage on la dit feignasse.
Elle est bien tristounette aujourd’hui, la coquette ! Son amoureux, un peu malicieux, N’est pas venu boire un verre pour son anniversaire.
Il est comique – magique – érotique, C’est un arsouille qui magouille et tripatouille.
Bien qu’il soit un peu boiteux, elle le trouve quand même merveilleux.
Il reviendra sûrement demain ; Ils feront de la bicyclette, le soir ce sera la fête, Ils écouteront une opérette en fumant des cigarettes, Ils mangeront de la lotte, cuisinée avec des carottes, En buvant du Saint-Emilion, du Sauvignon ou bien du Dom Pérignon.
Ensuite ils s’endormiront heureux, joyeux et amoureux.