Le Récit d’une promenade fantaisiste / Laura
Mets un pied devant l'autre, marche ou crève,
Animal, bête de somme, avance
Vite, ne te retourne pas, regarde le ciel !
Doucement il se colore, se déplace ;
Sa couleur change.
La terre, la mer azur,
Bleue comme une orange
Ou noire comme la tempête.
cop. Louis Philippe Fernandes
Vite, l’air se charge, s’alourdit.
L’atmosphère, refrain, rengaine
Leitmotiv symbolisant Venise.
Gaiement chanté, joliment tournée
Le poème, la ritournelle
S’insinue ; la scie coupe brusquement
La pensée qui se révolte : émeute,
Fronde qui se rebelle, violence sensible.
Vire, tes peurs reculent, fuient.
L’audace, l’impudeur, la sensualité,
La sexualité s’affirment,
Osent outrageusement.
La voie s’élargit langoureusement.
L’origine du monde s’ouvre brusquement.
La lagune pétille, s’illumine, accueille
Fastueusement. Les églises s’incarnent,
Deviennent … Les musées sont, symbolisent…
Le sacré rôde et enveloppe.
Profite, âme errante,
Respire, inspire.
Vivant qui va mourir,
Mort en sursis,
Existe, résiste, débranche,
Déconnecte-toi urgemment,
Corporellement.
L’esprit, le souffle, l’art
Flamboient, explosent
Subtilement et exultent.
Mets un pied devant… l’autre,
Le second automatiquement…
Le rythme de ton cœur,
Vagabond du monde perpétuellement
Curieux… éternellement. Le ressac,
Le retour, la résurrection de Pâques.
La renaissance italienne.
Les années folles.
L’art déco.
Correspondances.