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L'Atelier d'écriture de Villejean
25 octobre 2022

Consigne d'écriture 2223-07 du 25 octobre 2022 : Pinterest

Pinterest

 

Parmi ces douze images ci-dessous, piochées sur la plate-forme Pinterest en cherchant des cartes du jeu Dixit, l'une d'elle vous inspirera-t-elle pour écrire un rêve, un poème, un conte, un souvenir, un délire, un devoir sur table du style "vous avez quatre heures" ? Cette semaine l'atelier est "en ligne pour tout le monde".

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25 octobre 2022

Mes clefs / Anne J.

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Bon sang, où ai-je bien pu mettre ces clefs ? Pas dans la cage à oiseaux tout de même ! J’ai fouillé toutes mes poches, retourné ma veste dans tous les sens, rien ! Et cet imbécile de contrôleur qui ne veut rien entendre.

- Pas de billet , ma petite dame ? Eh bien je vous descends au prochain arrêt !

Me voilà donc en plein désert au milieu de nulle part avec mes deux valises et mon canari à attendre je ne sais quoi. Il fait une chaleur d’enfer et pas un bistro à l’horizon. J’aurai encore de la chance si les indiens ne se pointent pas ou bien d’affreux brigands pour me détrousser, m’enlever, me faire subir les pires outrages ou tortures.

C’est bien moi ça ! Pas moyen de me souvenir de ce que j’ai fait ! Les ai-je laissées sur la table de la cuisine chez ma mère ? Fait tomber de ma poche dans le noir en fermant la porte derrière moi ?
Les ai-je posées dans un endroit farfelu pour ne pas les perdre ? Ah je me déteste dans ces circonstances, j’ai l’impression de ressembler à ma mère !

Je crève de chaud dans cette tenue et je ne peux pas non plus atteindre ma crème solaire dans ma valise puisque justement ce sont les clefs de la valise que je cherche partout.

J’aurais mieux fait de m’en tenir à mes mauvaises habitudes, et ne rien fermer à clef ! Çà évite ce genre de désagrément !

Partir à pied mais vers où ? Faire du stop ? Improbable !

Si seulement je savais siffler, je suis sûre que Jolly Jumper accourrait pour me tirer de ce pétrin !
Au secours !

25 octobre 2022

Quand on lit trop de po-lards / Jean-Paul

Il se passe de drôles de choses, ces derniers temps, dans les musées. L’écoterrorisme est en net progrès. Mais cette histoire-ci dépasse les bornes.

La marquise entra à 16h 45. On commençait à fatiguer dans le commissariat. On avait sans doute besoin d’insolite, d’inattendu pour clôturer une journée qui ressemblait terriblement à la précédente dans sa banalité-morosité. Et là on était servi.

A tout casser, elle mesurait quatre-vingt dix centimètres de haut mais était agréablement proportionnée. Une déesse en miniature. Elle avait une robe rose très longue et portait une coiffe moyen-âgeuse ornée de longs rubans blancs. « Genre double hennin, beaux monts, la meuf ! » aurait dit Katarelmek qui mélangeait toujours vocables scientifiques et formules en langage des cités dans ses phrases d’une brièveté antiproustienne concis-ro-dérable. Par-dessus tout ça elle – la marquise, pas la phrase, quoique - dégageait une odeur peu habituelle. Elle sentait le cramé. Le roussi. Le feu de forêt.

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- Que puis-je pour vous, chère Madame ? Montaliban, je suis. Commissaire.

- Je viens déposer une plainte.

- Oui. Contre qui ? Qu’est-ce qui vous arrive ? Vous avez rétréci au lavage ?

- Je porte plainte pour violences conjugales.

- D’accord, je prends le formulaire idoine et je suis à vous. Votre nom ?

- Marquise Anne de Mamerloye.

- Vous portez plainte contre le marquis ?

- Non je porte plainte contre mon beau-frère, Wolfram Adegang Zamotus von Blaubart.

- Que vous a-t-il fait ?

- A moi, rien. A ses sept épouses beaucoup. Il les a assassinées. Et je ne sais pas ce qu’est devenue ma sœur, sa huitième épouse, qu’il essayait de l’égorger. Quand je suis descendue de la tour où je guettais l’arrivée des secours, le château était en flammes et le feu se propageait aux écuries. Je crois que sa pauvre jument est morte.

- Vous avez appelé le vétérinaire ? Un médecin ? Police-secours ? Les pompiers ?

- Ils étaient déjà là. Ce sont eux qui m’ont tendu la grande échelle pour que je sorte du tableau.

- Le tableau ? Mais où est-ce que ça se passait tout ça, Madame Marmerloye ?

- Au Musée des Beaux-Arts de Rennes !

- Bon j’envoie une équipe là-bas. Où est-ce que je peux vous joindre ? Vous êtes hébergée chez une amie ?

- Chez le capitaine des pompiers, Monsieur Ronchonchon. Il habite 7, square de Provence à Rennes Villejean. Très gentil, ce monsieur.

- Dès que j’ai du nouveau, je passe vous avertir.

La marquise sortit à cinq heures. Je décrochai mon téléphone et appelai le musée.

- Dites-moi, vous avez un sinistre chez vous ?

- Pas plus que chez les autres. On a tous plus ou moins nos défauts et pas plus de raisons que les autres d’être joyeux ou déprimés.

- Non je parle d’un incendie.

- Pas que je sache !

- Et vous avez encore une fille habillée en rose qui a quitté son tableau ?

- Toujours ce délire à propos d’Isaure Chassériau ? Vous allez nous lâcher, bientôt, avec ces conneries ? Qui vous êtes d’abord ?

- Montaliban, je suis. Commissaire de police. Une disparition à signaler, vous avez ?

- Tout est normal, commissaire, sauf que vous parlez comme un Brestois, présentement. Tout va très bien madame la marquise ! Personne n’est venu balancer du talc sur les fesses du nouveau-né de de La Tour ! A part qu’on a perdu la clé de la réserve et qu’on a mis un serrurier dessus, tout était normal aujourd’hui.

- Une clé, vous dites ? Disparue ? La clé d’un grand placard ? D’une salle condamnée ?

- Pas disparue. Fondue, carbonisée. Retrouvée au pied de la porte sous forme d’un morceau de charbon. Du wolfram, qu’a dit M. le conservateur. Une lumière, lui, bien qu’il soit tout mince. On l’appelle Filament parce que son vrai nom c’est Philippe-Armand Tung-Sten !

- Il est encore là votre serrurier ? Qu’est-ce qu’il fait ?

-Ben.. il crochette ! Vous voulez que je vous le passe, le capitaine ?

- Le capitaine Crochette ?

- Non, le capitaine des pompiers, c’est lui le serrurier. Il n’arrête tellement pas de râler contre cette porte qu’on l’a surnommé Ronchonchon !

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L’étau se resserrait ! L’énigme allait être résolue ! Ca devait être encore un coup de l’ARVOR, l’Association des Rigolos de Villejean et de l’Ouest de Rennes ! Sauf que j’arrivais au début de la page 3, qu’il était 21 h 09 et que j’avais promis à l’oncle W. de faire court pour pouvoir envoyer ma contribution dans des délais corrects.

Bah ! Avec un peu de chance on trouverait l’explication de cet imbroglio chez Nana Fafo !

25 octobre 2022

Chemin de livres / Marie-Thé

Dans la forêt.
Il faisait chaud cet après-midi là.
Ma longue randonnée habituelle du dimanche m’a épuisée.
Après un pique-nique copieux arrosé d’une Anna-Marly, fameuse bière artisanale de la Braxéenne, je m’allonge sur la mousse pour me reposer et finir la lecture du « Grand Monde », le dernier roman de Pierre Lemaître.
C’est captivant mais le livre me tombe des mains et je m’endors. 

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Je fais un rêve bizarre.
Je suis au cœur de la forêt de Rennes, essayant vainement de découvrir des champignons. Un soleil vert filtre au travers des arbres créant une atmosphère insolite.
Soudain je repère un chemin recouvert de livres.
Des contes, des romans à perte de vue…
Je bondis d’un livre à l’autre, je m’arrête pour en feuilleter un, c’est Harry Potter. Je suis plongée dans son univers.
Avec une baguette magique je sauve un faon des griffes du loup, je dévie la balle d’un chasseur avant qu’elle n’atteigne un lièvre sorti de son terrier pour vagabonder …
Je suis toute puissante.
Je feuillette un deuxième livre, celui de Pierre Lemaître qui me transporte jusqu’au Vietnam.
Je suis la compagne d’Etienne, on va me fusiller, je cours, mes jambes ne répondent pas, je me débats, je crie…

C’est à ce moment-là que je me réveille tremblante et apeurée.

25 octobre 2022

Au feu ! / Anne J.

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Enfermée dans la plus haute tour du château depuis mon mariage et condamnée a monter en haut de la tour pour regarder au loin « le soleil qui poudroie et l’herbe qui verdoie » je n’allais pas attendre le retour de mon maître pour me faire égorger.

Alors j’ai mis le feu avec la chandelle de ma chambre et je m’enfuis, loin du château en flamme.


Heureusement j’avais conservé de mon enfance ce petit camion de pompier avec son échelle escamotable, j’avais un faible pour lui.

Voila je sors, j’arrive et puis je quitterai cette tenue ridicule, et bien peu pratique, un genre de hijab avec une traine qui ressemble à un rouleau de papier toilette.

Seul problème, j’ai perdu le petit bonhomme Playmobil qui conduisait le camion et je n’ai pas mon permis, je n’ai même jamais conduit. Tant pis. Je mettrai le gyrophare et je foncerai.

Je suis une femme libre et je n’ai peur de rien !

 

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25 octobre 2022

Oeil de lynx / Anne J.

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Je ne comprends rien à ce qui m’arrive : chaque fois que je consulte Internet, que je vais sur Facebook ou sur Twitter, je vois apparaître sur mes plumes un œil nouveau. Au début je trouvais cela plutôt joli mais là il y en a beaucoup trop, je me sens épié, surveillé, pisté avec tous ces yeux qui me surveillent.

Il paraît que les humains appellent cela des cookies, ce qui je crois est une sorte de gâteau, et que cela sert à mieux connaître leurs goûts pour les obliger à consommer.

Mais dans ma vie de paon qu’y a-t-il donc à voir ?

Peut être arriverai je à le savoir si j’utilise ces nouveaux yeux ? Alors pour m’entraîner je joue à colin-maillard avec mes copains. Équipé par Elon Musk, je suis sûr de gagner !

Ah j’oubliais , mes amis m’appellent Big Brother mais je ne sais pas pourquoi ?

Signé : Œil de Lynx

25 octobre 2022

Mon chemin de livres / Laura

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Les "Bibliothèque rose" : Jojo lapin, Fantômette, le Club des cinq etc. 

Puis la verte, la découverte du roman d'enquête avec "Alice." 

La collection Rouge et or : la comtesse de Ségur, Moby Dick. 

Les beaux et bons romans d'aventures de Jules Verne. 

Je pioche dans la bibliothèque familiale avec autorisation. 

Je vais voir ailleurs et beaucoup contre les choix familiaux. 

Les lectures scolaires, celles qui resteront toujours des obligations

Comme le théâtre et celles qui deviendront des passions comme Baudelaire.

25 octobre 2022

Prix de vertu et gadins badins ? / Jean-Paul

Mais, bon sang de bon soir, quel crime a-t-on commis pour qu’on nous enfermât sous ce vertugadin ?

Et, saperlipopette, à cette bonne dame super-lisse et proprette, qui eût pu supposer cette vie foisonnante sous le jarnicoton de ses jupons tout blancs ?

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Le monde est-il soumis à la ventripotence, à la toute-puissance des instincts, du bas-ventre, du tripotage, de l’attirance, du fricotage, de l’indécence ?

Stupre et Fornication ne sont-ils pas au fond le Dieu et la Déesse qui régissent le monde ? Et celui-ci ne serait-il pas qu’une fête à scrong-neuneu ?

Foutriquets, merveilleuses, dandys, gandins, luronnes et fiers godelureaux dès matin se lutinent et s’allument pour que le soir pénètre en un lieu très secret une tête de nœud à grimper aux rideaux, un vitupérateur qui pisse sa chronique, un jeteur de gourme à gourmette, un jean-foutre, peut-être. Tout est fait, diantre, pour qu’on entre dans cet antre dont Eros est le chantre !

Pour la bignole rousse comme pour la reine de Prusse, ô l’étreinte, ô l’étrenne ! Mazette ! Le manant se voit dans la gazette des gagnants-gagnants, détrônant Don Juan, poussant Casanova dans un cul-de basse-fosse alors qu’il n’a produit rien de très étonnant : tout juste répondu à l’appel de nature et peut-être hérité d’une progéniture !

Fichtre ! Dire qu’il nous faudra appeler cela « Papa » !

D’un suivez-moi-jeune homme à ce bonheur-du-jour, ne serait ce pas là, pourtant, ce poussage de verrou aux orties fragonardes, tout ce qui met du sel à l’aventure humaine ?

En attendant, ventre saint-gris, c’est moi ici qui dois supporter la prison mais croyez moi, morbleu, dans neuf mois, je sortirai. Et il se passera un certain temps avant que j’aille m’intéresser à ce jeu de dupes, « voir sous les jupes des filles » ! 


N.B. L'illustration de ce billet est empruntée à Rafal Olbinski. On peut voir d'autres oeuvres admirables de ce peintre ici.

25 octobre 2022

L'Inconnu / Adrienne

Quand mes deux bipèdes se sont levés ce matin de novembre, ça a été des cris et des hurlements qui m’ont fait me dresser d’un seul coup sur mes quatre pattes.

Personnellement, je n’avais ni vu ni entendu aucun signe de danger de toute la nuit mais les deux excités – enfin, surtout elle – étaient à la fenêtre, parlaient fort, gesticulaient…

Bref, elle a mis ses bottes et son anorak, son bonnet et ses gants, évidemment j’étais prêt à l’accompagner ! Elle a un peu hésité à me laisser sortir, m’a entrouvert la porte pour que je voie ce qui était la cause de tout ce branle-bas…

OK, ça m’a arrêté une fraction de seconde, tout était blanc. Blanc par terre, blancs les arbres, plus de pelouse, plus de terrasse, plus rien.
Que du blanc.

Vous connaissez mon courage : j’y suis allé.

Et j’ai compris!

Moi aussi ça m’a rendu complètement fou!

J’ai couru, j’ai sauté, je m’y suis roulé, j’y ai mis le museau jusqu’aux yeux ! J’étais HEUREUX ! C’était encore beaucoup mieux que le sable sur la plage d’Ostende. Définitivement !

Évidemment avec mes longs poils et le froid qu’il y avait, j’avais des boules de neige et de glaçons un peu partout sur le corps, au bout d’un quart d’heure, et quand j’ai réintégré « mon tapis », comme ils osent appeler ce machin sur lequel je dois rester assis ou couché, ça a rapidement fait une grosse flaque.
Une grosse, grosse flaque.

Mais je ne vais pas me plaindre : elle m’a fait une friction et j’ai pu m’installer près du feu, mon endroit préféré.

Que du bonheur, vous dis-je.

J’adore la neige !

Maintenant quand j’en vois, je suis aussi excité qu’eux.

Enfin, aussi excité qu’elle 😉

19 octobre 2022

Consigne d'écriture 2223-06 du 18 octobre 2022 : Dictionnaire de la bonne humeur 2

Dictionnaire de la bonne humeur 2

 

Aujourd’hui nous poursuivons l'écriture de notre propre "Dictionnaire de la bonne humeur".

Listez cinq noms de célébrités (auteurs-autrices, acteurs-actrices, chanteurs-chanteuses, personnages de fiction, de bandes dessinées, autres) qui vous mettent de bonne humeur. Choisissez-en une ou deux.

Expliquez pourquoi ou comment leur existence vous réjouit.

Faites une entrée de dictionnaire par personne, comme dans la collection des « Dictionnaires amoureux », ou une chronique laudative pour chacun·e ou ce que vous voulez.

Consigne adaptée du livre de Nayla Chidiac – Les Bienfaits de l’écriture, les bienfaits des mots. - Paris : Odile Jacob, 2022

2223-06 Consigne Rantanplan

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