Biographie urbaine / Anne J.

A Rennes, je suis née, l'année de l'appel de l'abbé Pierre et j'ai vécu les 3 premiers mois de cette année-là dans une boite emplie de coton dans la salle de bains : c'est ce qu on m'a dit, je ne m'en souviens pas !

A Die, j'ai pris ma première cuite dans une cave avec de la Clairette. Ça je m'en souviens et j'ai dit des bêtises pendant 7 kms pour remonter au camp scout où j'ai cuvé sous la tente.

A Auxerre, j'ai évité de justesse un fossé et une sortie de route à 7h le matin. Je n'avais rien bu, j'étais juste fatiguée après une dure quinzaine dans un camps scout où je faisais l'intendance.

A Carcassonne, j'ai admiré le paysage du haut des remparts. J’avais des ampoules au pied qui éclairaient toute la ville ! C'était ma dernière rando avec mon amie de toujours avant qu'elle me présente l'élu de son cœur.

Au Grand Bornand, j'ai fait connaissance avec son soupirant : il portait les tenues les plus ringardes que j'ai jamais vues mais il faisait divinement la cuisine, entre autres talents.

A Sablé, je suis souvent allée pour voir ce nouveau couple et leurs enfants : on y a fait du vélo le lendemain de Tchernobyl, respirant le grand air à pleins poumons, avec un bébé sur le porte-bagages.

De Toulouse je ne connais rien sauf l’aéroport et l’hôpital. J'y suis allée pour étudier et je n'ai même pas vu le Capitole.

A la Rochelle je suis allée deux fois. A vélo j'ai franchi le pont de l’île de Ré et sur 4 kms j'ai serré les fesses. La deuxième fois j'ai préféré le bateau pour aller déguster une glace Schtroumpf à Saint-Martin-de-Ré.

A Marseille, j'ai traversé la mer Rouge sans chaussures, ni chaussettes pour rentrer après un orage au Palais des congrès. Il y avait trop d'eau pour traverser à pied sec et le miracle n'a pas eu lieu.

A Lannion je vis depuis presque 40 ans. C'est dans cet endroit que j'ai vécu le plus longtemps et là que je compte demeurer tant que Dieu me prête Vie. Venez me voir ! Je vous ferai la visite !