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L'Atelier d'écriture de Villejean
23 novembre 2021

Salade russe / Jean-Paul

« C’est un joli nom, Kalinkamarade » qu’il chantait, jadis, le Jean Ferrat.

C’est vrai et je sais gré aussi aux Kalinkamarades Kalinkarpov et Kalinkasparov d’avoir agrémenté certaines de mes soirées grâce aux KalinkavalKalinkades de leurs pièces sur les soixante-Kalinkatre Kalinkases de l’échiquier, même si, encore aujourd’hui, je ne suis pas vraiment en Kalinkapacité d’entraver grand’ chose à tous leurs Kalinkalculs.

Mais pour de vrai, les tovarichtchi de l’année 1968 avec leurs chars en Tchécoslovaquie, je suis d’accord moi aussi pour les juger Kalinkalamiteux.

Le bilan de ce socialisme-là, globalement positif ? Globalement Kalinkafardeux, oui !

Ils nous ont laissé quoi, les StenKalinka Razine, les Stakhalinkanov et les Popov à part les Kalinkanons du croiseur Aurore et l’effiKalinkacité de la Kalinkalachnikov ? Poutine après Raspoutine ? Un Kalinkapharnaüm gouverné par les Kalinkanailles du KGB ?

Peut-on encore sauver l’âme russe ? C’est quoi l’âme russe ? Des Kalinkanassons qui tirent la troïkalinka des frères Kalinkaramazov dans la steppe enneigée ? Des pelisses, des Kalinkaftans, des Kalinkapotes militaires jeté·e·s sur le divan du vestibule tandis que près du poêle, Kalinkalfeutrée dans le salon des Dourakine, Anna Kalikarénine qui a gardé son Kalinkache-col et sa chapkalinka au sortir de la Kalinkalèche discute Kalinkatéchisme avec Sophia Rostopchina, comtesse de Ségur, en faisant grand Kalinkas des toasts au Kalinkaviar et de la vodKalinka qu’a apportée le Kalinkapitaine Strogonoff, Mikhail de son prénom, qui fait un effet bœuf à ces dames en mimant et KalinkariKalinkaturant la vie de sa Kalinkaserne ? Le voilà présentement qui raconte, à Kalinkalifourchon sur une chaise, ses hauts faits de Kalinkavalerie, menteur comme un dentiste et vantard comme un pilier de Kalinkabaret !

L’URSS ? Un Kalinkarnaval ! La Russie ? Un Kalinkanular divin, des coups de Kalinkarabine ou de pied au cul qui se perdent dans la taïgabegie des jours transis de froid ! Combien de Kalinkadavres dans l’histoire ? Un bilan Kalinkarrément Kalinkatastrophique ! Une Bérézina Kalinkafkalinkaïenne !

Que sauver de tout cela à part la Kalinkaravane des martyrs du goulag et de l’iniquité, Politovskalinkaïa, Navalny et tant d’autres ?

Tchekhov, peut-être ? Ce drôle de Gogol ? Et Tchaïkovski sûrement pour son « Lac des cygnes » et son « Kalinkasse-noisette ». J’y ajouterais bien pour ma part les Choeurs de l’Armée rouge mais – Malepeste ! Ventre Saint-gris ! Bastos et zakouski ! - une aviation défaillante à fait passer à la trappe la moitié de cette troupe de musiciens ! *

La Russie ? Dans le concert des nations une Kalinkacophonie suivie d’un grand silence blanc !


* C’était le 25 décembre 2016. Bientôt cinq ans. Joyeux Noël quand même, Kalinkamarades russes !
 

***

Version sans le mot caché

« C’est un joli nom, camarade » qu’il chantait, jadis, le Jean Ferrat.

C’est vrai et je sais gré aussi aux camarades Karpov et Kasparov d’avoir agrémenté certaines de mes soirées grâce aux cavalcades de leurs pièces sur les soixante-quatre cases de l’échiquier, même si, encore aujourd’hui, je ne suis pas vraiment en capacité d’entraver grand’ chose à tous leurs calculs.

Mais pour de vrai, les tovarichtchi de l’année 1968 avec leurs chars en Tchécoslovaquie, je suis d’accord moi aussi pour les juger calamiteux.

Le bilan de ce socialisme-là, globalement positif ? Globalement cafardeux, oui !

Ils nous ont laissé quoi, les Stenka Razine, les Stakhanov et les Popov à part les canons du croiseur Aurore et l’efficacité de la Kalachnikov ? Poutine après Raspoutine ? Un capharnaüm gouverné par les canailles du KGB ?

Peut-on encore sauver l’âme russe ? C’est quoi l’âme russe ? Des canassons qui tirent la troïka des frères Karamazov dans la steppe enneigée ? Des pelisses, des caftans, des capotes militaires jeté·e·s sur le divan du vestibule tandis que près du poêle, calfeutrée dans le salon des Dourakine, Anna Karénine qui a gardé son cache col et sa chapka au sortir de la calèche discute catéchisme avec Sophia Rostopchina, comtesse de Ségur, en faisant grand cas des toasts au caviar et de la vodka qu’a apportée le capitaine Strogonoff, Mikhail de son prénom, qui fait un effet bœuf à ces dames en mimant et caricaturant la vie de sa caserne ? Le voilà présentement qui raconte, à califourchon sur une chaise, ses hauts faits de cavalerie, menteur comme un dentiste et vantard comme un pilier de cabaret !

L’URSS ? Un carnaval ! La Russie ? Un canular divin, des coups de carabine ou de pied au cul qui se perdent dans la taïgabegie des jours transis de froid ! Combien de cadavres dans l’histoire ? Un bilan carrément catastrophique ! Une Bérézina kafkaïenne !

Que sauver de tout cela à part la caravane des martyrs du goulag et de l’iniquité, Politovskaïa, Navalny et tant d’autres ?

Tchekhov, peut-être ? Ce drôle de Gogol ? Et Tchaïkovski sûrement pour son « Lac des cygnes » et son Casse-noisette. J’y ajouterais bien pour ma part les Choeurs de l’Armée rouge mais – Malepeste ! Ventre saint-gris ! Bastos et zakouski ! - une aviation défaillante à fait passer à la trappe la moitié de cette troupe de musiciens ! *

La Russie ? Dans le concert des nations une cacophonie suivie d’un grand silence blanc !

* C’était le 25 décembre 2016. Bientôt cinq ans. Joyeux Noël quand même, camarades russes !

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