Anne et Maryvonne / Maryvonne
«Pleure, pleure Maryvonne
Ton ami je te l'ai pris ;
Ça n'a étonné personne,
Le village en a bien ri.
Comme il n'était pas malin
N'en suis pas du tout chagrin !
V'là que dans « Petit Bonhomme »
Mon mari devient ton homme.
«Le mari de Maryvonne était mon amant.»
Décidément !
De nouveau c'est un échec !
Tu as du mal avec mes mecs !
Je pourrais t'en vouloir
De peindre ma vie en noir :
Du cidre j'ai bu toute la bouteille
Je n'sais plus comment j'm'appelle.
Anne, ce qui me fait chagrin
C'est la nouvelle d'un matin
Quelque chose de bien moche
Qui dit qu't'as fait ta valoche.
Fini notre contentieux
Tu chanteras depuis les cieux.
Nous avons été si proches
Autour des chansons pour mioches
Fabuleuses Fabulettes
Et chansons pour les minettes.
Pour beaucoup de féministes
Tu nous as ouvert des pistes.
Fini le bal des champignons
A l'école qui porte ton nom !
C'est dans un tout petit bourg
Tout près du fameux Combourg ;
A Dingé où je suis née
On ne t'a pas oubliée.
La vieille école aux murs tout gris
Lecture, écriture elle m'a appris ;
C'est de l'histoire ancienne
Mais voilà, juste la mienne.
La nouvelle école est moderne.
Plus colorée moins terne,
Claire et pleine de fenêtres
Et s'appelle « Anne Sylvestre ».