Cendrillon et le djinn / Anne J.
Cendrillon en s’enfuyant a laissé tomber sa babouche en vair. Mais ce n’est pas le prince charmant qui l’a ramassée, c’est un djinn en djellaba.
Il s’éloigne dans sa felouque.
- Je vais la porter au caïd camé en caftan qui dessine des arabesques sur son almanach, ensuite j’aurai un bakchich et la baraka. Mon ancien divan ne vaut pas un dinar et je vais m’offrir un lit à baldaquin ; j’y passerai la nuit avec la princesse !
Le djinn mit la pantoufle dans son cabas et s’en alla trouver le vizir.
- Grand Vizir, j’ai trouvé le talisman ou la timbale et le tarif c’est la main de la princesse !
Le vizir est furieux, il s’éloigne en marmonnant :
- Pour me calmer les nerfs, il me faut un massage ou bien me mettre au macramé, pour moi c’est kif-kif.
Le djinn s’interroge :
- Quel charabia parle le cheik en promenant son clebs ? Qu’importe, ce soir, pour mon mariage avec la princesse ce sera ramdam et nouba, on se gavera de sirop et de sorbets et elle sera la perle de mon harem !